Bleach Society Next Gen
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 Demeure de Luong Jinmei

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Ly Hao
Ware tada soku shiru
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Ly Hao
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   Posté le 31-08-2006 à 18:09:34   Voir le profil de Ly Hao (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Ly Hao   

Une grande et belle propriété dans le plus pur style chinois : une pagode ornée aux extrêmités de dragons argentés, un toit en tuiles bleues et un immense jardin très bien entretenu où poussent des bouquets de bambou.

Tout était flou quand les yeux de Ly s'ouvrirent, et elle y porta sa main pour les frotter. Mais ça ne changeait rien, ce qu'elle voyait, c'était juste une grande tâche sombre... avant de s'apercevoir que c'était le haut du lit sur lequel elle était allongée. Un lit à baldaquin, avec de longues et lourdes tentures pourpres qui laissaient à peine passer la lumière du jour. Mais où est-ce qu'elle était?

La jeune femme se redressa en position assise et passa une main prudente au travers de la fente des rideaux. Il n'y avait personne ici, juste un plateau en argent recouvert de nourriture sur une commode, et la bonne odeur du café qui lui parvenait aux narines. Qu'est-ce que ça voulait dire?

Ly daigna enfin se lever, s'apercevant par la même occasion qu'on l'avait changée : elle portait un pyjama en soie blanche, ce qui la contrariait quelque peu. Quelqu'un l'avait déshabillée... La colère commençait à monter car une chose était sûre : elle n'était plus vraiment à la Soul Society.

Dédaignant le petit-déjeuner, elle ouvrit l'armoire d'ébène à la recherche de quelque chose de plus approprié à mettre sur le dos pour sortir de cette pièce. Si tant est qu'elle puisse le faire, puisqu'elle avait bien compris que c'était probablement son cher "papa" qui l'avait emmenée. Ce qui voulait dire qu'elle était à présent chez les shinjigoku, ennemis des shinigami. Mais alors... qu'était-il aevenu d'Ozone?
La jeune femme d'habitude si peu démonstrative, laissa là sa recherche de vêtements et finit par s'asseoir sur le lit pour laisser couler quelques larmes en serrant les dents. Sa faute, quoi qu'il ait pu se passer pour son parrain, c'était sa faute...


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Ware tada soku shiru
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   Posté le 01-09-2006 à 17:02:43   Voir le profil de Ly Hao (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Ly Hao   

Au bout de quelques minutes, la jeune femme sécha ses larmes. A quoi cela servait de pleurer? Toute sa vie lui avait bien appris que les larmes et les effusions sentimentales ne servaient absolument à rien, mis à part à se faire du mal. Et puis, elle n'était sûre de rien concernant son parrain, après tout son "père" n'avait pas eu l'air tellement agressif... sauf que son apparente confiance en lui laissait présager qu'il était fort... Tout était possible, néanmoins, même si depuis toujours le destin lui avait prouvé le contraire, Ly se força à garder un espoir pour qu'il ne soit rien arrivé à Ozone. Tout le monde, mais pas lui, pas la seule personne qu'elle avait appris à réllement apprécier...

La jeune femme se leva donc, laissant encore une fois ce plateau fumant qui ne lui disait vraiment rien, et repartit à la recherche de vêtements dans l'armoire. Une sorte d'uniforme semblable au kimono de shinigami mais sensiblement différent était suspendu en plein centre, comme s'il était celui qu'on lui destinait, mais elle le rejeta sur le côté pour trouver autre chose. Or de question qu'elle mette ce truc sur le dos, elle n'appartenait pas aux shinjigoku! Sa fragile résolution pour devenir shinigami n'avait pas encore été ébranlée par cette captivité qui se révélait pour le moment assez douce.
Un autre genre de vêtement attira son attention : une jupe courte rouge plissée (dans le genre écolière japonaise... mais quel cliché), un haut noir bordé de beige aux manches longues terminées par du rouge, des bottes rouges et beiges... Bizarrement, cette tenue attirait Ly, même si la jupe était courte, très courte, c'était assez dans ses goûts... Bien qu'ils lui plaisent, Ly répugnait à mettre ces vêtements, mais comme son kimono de shinigami était introuvable et qu'elle ne pouvait rester dans ce pyjama luxueux et fragile mais un peu trop... transparent, la jeune femme dû s'y résoudre et se changea rapidement. Maintenant que c'était fait, elle allait voir quelle était sa liberté de mouvement.

Son premier réflexe fut d'aller au fenêtres, et d'essayer des les ouvrir. A son grand étonnement, eaucune n'était fermée à clé, et elle aurait aisément pu sortir dans le jardin, jardin où seul le bruit d'un fontaine à bambous se faisait entendre. Etrange, pas de garde... Bon, de toute façon, elle n'allait pas se risquer à sortir comme ça, elle ne saurait même pas où aller, et ils la rattrapperaient de suite. Ou plutôt "il".
Continuant son exploration, Ly dirigea vers la porte et posa sa main sur la poignée, qui comme elle s'y attendait, tourna aisément pour ouvrir le lourd battant de bois stylisé. Et dehors toujours personne, pas même des gardes devant sa chambre. Bien, sa "prison" n'était donc vraiment pas limitée à cette chambre. C'est donc sans hésitation que la jeune femme s'engagea dans le couloir devant elle.

Au bout du couloir de bois sombre que n'éclairait qu'une faible lueur de jour se profilait un espace beaucoup plus lumineux, qui se révéla être une vaste court intérieure, qui faisait echo à l'imposante taille de la bâtisse. C'est là qu'enfin elle tomba sur quelqu'un, la personne qu'elle désirait voir, juste pour avoir le plaisir de lui mettre son poing dans la gueule : son "père". mais manque de bol, il était trop fort pour elle... et il n'était pas seul. D'ailleurs, les quelques personnes présentes avaient remarqué son arrivée, et son père lui aussi leva les yeux de son thé fumant.



"Oh Alicia, tu es enfin réveillée. Viens donc t'asseoir avec nous, il faut que nous parlions un peu ma chérie... Tu veux du thé?"

Le ton de la voix était aimable, quoi que l'on pouvait deviner aisément qu'il n'était pas question de refuser. C'était un homme qui savait se faire obéir c'était évident.


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Ware tada soku shiru
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   Posté le 03-09-2006 à 02:35:29   Voir le profil de Ly Hao (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Ly Hao   

Malgré ça, Ly resta loin de cette petite réunion, l’air encore plus froid, si c’était possible, que le jour de son arrivée à la Soul Society. Elle n’avait nullement l’intention d’obéir à ce type, qui se prétendait son père. Après tout, elle en avait un de père, comment pouvait-il l’être ? Consciente qu’elle était en position d’infériorité puisque prisonnière, même si libre en apparence, la jeune femme témoignait sa rébellion par un ton acide et irrespectueux. Et puisqu’il était son "père", autant le tutoyer non ?

-"On a pas élevé les cochons ensemble pour que tu m’appelle ma chérie… Et non merci, je ne veux pas de thé, je n’ai pas soif.


- Quelle arrogance ! Tant pis, il était bon pourtant… vous pouvez nous laisser, commanda-t-il aux personnes réunies devant lui, qui s’avéraient être des lieutenants qui mirent genou à terre avant de disparaître.
Voilà, nous sommes seuls, alors viens par ici, nous avons des choses à nous dire."

Toujours ce ton de commandement qui ne souffrait pas de protestation, et encore une fois Ly voulait lui tenir tête et ne pas y aller, mais il avait raison : ils avaient à parler. Et tout d’abord, elle devait savoir si ce qu’il disait était vrai. Ca semblait tellement énorme, son père était un shinjigoku…
Elle s’avança donc, gardant les bras croisés, et se planta devant lui, dédaignant la chaise basse qu’il l’invitait à prendre.


- Un sacré caractère Alicia, comme ta mère…
- Arrête de m’appeler comme ça ! Et puis qu’est-ce qui me dit que tu es mon père ? Tu débarque comme ça à la Soul en disant que tu es mon père, tu m’enlève et je dois juste accepter sans poser de questions c’est ça ?
- Oh non, je n’attends pas que tu me crois juste comme ça, cela voudrait dire que tu es bien bête. Seulement… je n’ai pas vraiment de preuves à te donner. C’est dommage qu’on ne puisse pas voir ta mère, elle pourrait t’avouer la vérité. C’est fâcheux qu’elle ne l’ait pas fait…
- Arrête tes conneries, j’en ai un de père je te signale, alors pourquoi je croirais un parfait inconnu, qui plus est un shinjigoku ?
- Franchement, je te croyais un peu plus perspicace que ça Ly, puisque c’est comme ça que tu veux qu’on t’appelle apparemment. Je serais venu jusqu’à la Soul Society juste pour enlever une jeune fille au hasard ? Tu n’as aucun intérêt pour eux, je me verrais donc mal demander une rançon. Alors pourquoi serais-je venu chercher une simple étudiante au risque de me faire tuer ? "

Il y avait du vrai dans ce qu’il disait : pourquoi l’enlever ? Elle n’avait réellement aucun intérêt, elle n’était pas spéciale comme Ozone… De plus, elle était bien traitée, Il devait bien y avoir une raison…

- "Mouais… comment tu sais que je suis ta fille alors ? Puisque je ne t’ai jamais vu.



- Ca c’est l’oeuvre de ta chère mère… je ne sais pas comment elle s’y est prise, mais toi qui aurait dû me voir même sans un gigai, tu n’as jamais pu. Et puis malheureusement, il s’est passé de tels évènements que je n’ai pas pu venir te voir pendant très longtemps…"

Ce disant, Jinmei avait porté son regard au loin, comme s’il était ailleurs, et il sembla à Ly percevoir une légère lueur de mélancolie dans le regard pourtant si confiant de cet homme qui se prétendait son géniteur. Se pouvait-il qu’il joue la comédie pour lui faire croire à la sincérité de ses propos ? Possible…



- "Je vois que tu as trouvé l’armoire… désolé, je ne connaissais pas tes goûts, alors j’ai mis quelques affaires trouvées ici et là, et en fin de compte ça te va très bien. C’est peu approprié pour l‘endroit où nous allons mais ça fera l’affaire. "


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   Posté le 03-09-2006 à 16:39:29   Voir le profil de Ly Hao (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Ly Hao   

Ly se fichait éperdument de ses considérations vestimentaires, et de la tenue qu’il fallait porter où ne pas porter, ce qui l’intéressait le plus, c’était où il comptait l’emmener. Jusqu’à présent, elle n’avait eu rien à craindre, et même commençait à le croire un peu sur le fait qu’il soit son père. C’était difficile à expliquer mais plus elle le regardait, plus elle le… sentait. Mais était loin de l’accepter. Elle ne voulait rien avoir à faire avec les shinjigoku, ceux qui avaient fait tant de mal à Tsuki !

- "Et tu compte m’emmener où ?



- Voir mes supérieurs, je suis sûr qu’il leur tarde de voir enfin ma chère fille. Après nous pourrons continuer cette discussion sur la possibilité que je suis réellement ton père, mais pour l’heure je ne voudrais pas les faire attendre.
- De toute façon je n’ai pas trop le choix…
- En effet. C’est une simple formalité à laquelle je ne peux me soustraire et toi non plus. "

Le shinjigoku finit tranquillement sont thé sous les yeux durs de sa fille, puis se leva puis l’invita à le suivre. Mais avant d’obtempérer, la jeune femme, le regard perdu dans la contemplation de la mare où nageaient nonchalamment d’énormes carpes japonaises, osa enfin demander quelque chose qui la tourmentait encore plus que le fait d’être sa fille. Sa voix si coupante s’était adoucie, résonnant presque comme une supplication.

- "Est-ce que tu pourrais me dire ce qui est arrivé à Ozone ?...



- Ne t’inquiètes pas pour ton cher parrain, je ne l’ai pas tué, tout au plus blessé, mais il est très résistant et s’en remettra sans problème. Par contre, je dois t’avouer que j’aurais dû le ramener aussi, et que je me suis fait devancer par une arrankhar, il doit être chez eux maintenant. Ironique n’est-ce pas ? Vous qui n’avez jamais été aussi proches, vous vous retrouvez séparés dans les deux camps opposés aux shinigamis.

Un petit sourire énigmatique passa sur le visage austère du shinjigoku, qui, une fois ses explications données, jugea le sujet clos et invita une nouvelle fois sa fille à le suivre. Fille qui était à la fois soulagée de savoir Ozone en vie, mais aussi très inquiète à propos de ce qui pourrait arriver à son parrain. Elle ne remarqua même pas le sous-entendu de Jinmei sur sa relation avec le jeune shinigami tant elle était angoissée pour lui, plus que pour elle-même. Et d’ailleurs, ça lui ressemblait peu…
Sans un mot de plus, la jeune femme emboîta le pas de Jinmei.


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   Posté le 08-09-2006 à 00:26:51   Voir le profil de Ly Hao (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Ly Hao   

Contrairement à ses souvenirs de ces lieux, la demeure de Jinmei paraissait beaucoup moins vide et déserte, et Ly et son père furent accueillis à la grande porte en bois ouvragée à motif de dragons par ce qui semblait être une foule de domestiques désireux de voir de leurs yeux la fille de leur maître. Ils étaient une dizaine de curieux, mais Ly ne fit même pas attention à eux, perdue dans ses pensées, d’autant plus que son père les chassa immédiatement d’un petit geste de la main et qu’ils s’égaillèrent rapidement. Ne resta sur place qu’une servante relativement âgée ainsi qu’un jeune homme, probablement le lieutenant de Jinmei, en témoignaient sa tenue et son attitude à cent lieux de la servitude dont faisaient preuve les autres. C’était un jeune homme d’une vingtaine d’années en apparence, au visage doux et chaleureux, mais dont les yeux démontraient tout le contraire. En quelque sorte l’opposée de Ly, au visage glacial mais dont les yeux laissaient voir toute la force des sentiments qui l’animaient, sentiments qu’elle aurait bien voulu ne plus jamais avoir…. C’était le cas à l’instant, sauf que dans la confusion totale qui régnait dans son esprit : les yeux de la jeune femme ne reflétaient que le vide…



"Alicia, cette femme va te conduire à tes appartements, car j’imagine que tu veux rester seule pour le moment, le temps de digérer un peu ces informations… Quand tu seras prête nous parlerons."

La jeune fille ne releva encore une fois pas l’utilisation de ce prénom et se contenta de hausser les épaules, comme si elle se fichait de tout à présent, et suivit silencieusement la servante.

[img] http://img322.imageshack.us/img322/9021/bannvincelad7.jpg[/img]

-"Si vous permettez, vous avez une bien jolie fille…



- Tu peux garder tes commentaires pour toi Vincel…
- Pardonnez-moi, je n’étais pas à ma place, s’excusa le dénommé Vincel.
- A être toujours aussi effronté, tu vas finir par t’attirer des ennuis… s’amusa Jinmei. Enfin bref, as-tu fait ce que je t’ai demandé ?
- Oui, j’y ai veillé selon vos ordres. Personne n’y a touché.
- Bien. Tu peux disposer."

Ly était à présent arrivée dans sa chambre, la même dans laquelle elle s’était réveillée. Elle n’avait pas réagi quand la servante s’était inclinée avant de partir, et encore moins quand elle lui avait demandé si elle désirait quelque chose, si bien que la veille femme n’avait pas insisté et s’en était allée. Et Ly n’avait fait qu’une seule chose en se retrouvant seule : se laisser tomber sur le lit et enfouir la tête dans l’oreiller. Rien, elle ne voulait plus penser à rien, ne plus voir le visage d’Ozone dès qu’elle fermait les yeux, ce visage souriant qui cachait son hypocrisie… Tout ce qu’elle voulait, c’était sombrer dans le sommeil, pour tout oublier…



Assis dans son fauteuil du jardin, Jinmei faisait tourner doucement entre ses mains le zanpakuto de sa fille, l’objet qu’il avait confié à la garde de son second, dans une attitude pensive. Ca ne s’était vraiment pas déroulé comme il l’aurait souhaité, mais il pouvait toujours parvenir à redresser la situation. Tout ce qu’il faudrait, c’est se montrer convaincant avec Alicia. Très convaincant…


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   Posté le 16-09-2006 à 02:45:20   Voir le profil de Ly Hao (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Ly Hao   

Les deux yeux bridés de Ly s'ouvrirent lentement sur les tentures rouges tombantes. Elle passa une main sur son visage. Encore ce lit à baldaquin, encore cette chambre si richement décorée... Alors, elle n'avait pas vraiment rêvé, tout était on ne peut plus réel... La jeune femme laissa échapper un petit rire nerveux, preuve qu'elle en vait même perdu son emprise sur elle-même et son masque d'indifférence froide s'était estompé. Ce n'est que dans ces moments-là qu'elle se laissait encore aller, et se montrait telle qu'elle était vraiment, ou plutôt ce qu'elle aurait été si la vie ne l'avait pas durement marquée.
Ly s'assit sur le bord du lit, le temps que tout ce qui avait été dit devant elle lui revienne en mémoire. La vérité sur son père - ça, c'était encore à voir, et il allait en baver le Dark Vador d'opérette - la nature étrange d'ozone, les projets des shinjigoku quant à sa personne, et pour finir, ce qu'elle ressentait comme une trahison d'Ozone.
D'ailleurs, pourquoi était-ce ce dernier fait qui la révoltait le plus, d'avantage encore que ces obscures menaces de la confier à ce shinjigoku muet qui faisait froid dans le dos? Pourquoi donc était-elle tellement en colère contre son parrain? En fait, il était inutile qu'elle continue à se poser cette question, elle connaissait parfaitement la réponse... Ly l'avait crû différent des autres, mais en réalité c'était bien le même : un sale menteur hypocrite, insidueux, qui n'attendait que l'occasion d'en profiter... Et qui lui disait qu'il ne l'avait pas déjà fait quand il l'avait "accidentellement" assomée avec sa pression spirituelle?...

Si Ly n'avait pas trouvé à régair face au conseil des shinjigoku et était restée immoile, choquée, cette fois elle pu exprimer sa colère sur ce satané lit à baldaquin sous la forme d'un grand coup de poing dans l'un de ses montants. Le lourd poteau rendit un bruit mat quand le poing le rencontra, et Ly serra les dents sous le choc. Cette douleur lui permit de penser à autre chose qu'à Ozone l'espace d'un instant, et fut accompagné d'un exclamation non retenue.

"Putana copa!" (Pas de traduc, assez facile à comprendre )

Il était rare que la jeune femme utilise la langue corse, apprise de sa mère, et n'en faisait usage que dans ces grands moments de colère ou d'émotion...
Au bout de quelques instants, Ly crut entendre un léger craquement, qui s'avéra réel et se prolongea avant de gagner progressivement en intensité. Les yeux de la jeune femme identifèrent la source de ce bruit sans peine : une fissure se formait tout le long du montant de bois du lit, jusqu'à le fendre littéralement en deux. Ly en fut surprise, et observa sa main douloureuse : le lit étant lourd et imposant, ce n'est pas avec juste cette force minime qu'elle y avait mise que cela aurait pu faire ça...
Les craquements s'estompèrent et le baldaquin ne semblait pas s'en ressentir d'avantage, néanmoins Ly préféra se lever par prudence, et repartit dans son exploration de la chambre, juste pour essayer de penser à autre chose. Plus de plateau de petit déjeuner, et pour cause, cete fois c'était le soir, en témoignait l'obscurité qui régnait au dehors. La jeune shinigami n'alla même pas vérifier aux fenêtres si sa chambre était surveillée, cette fois-ci elle le sentait...

Tandis que la jeune femme pensait à juste titre qu'elle ne pouvait s'échapper, on frappa quelques coups secs à la porte. Elle faillit en sursauter, et ne répondit pas. Elle ne voulait voir personne, surtout pas les shinjigokus...



"Alicia, tu es réveillée?

La voix de son père lui parvint, étouffée par la lourde porte de bois, et cela l'incita encore plus à rester muette. Et son visage retrouva son inexpressivité coutumière en un éclair.
Voyant que sa fille ne répondait pas, Jinmei poussa tout de même la porte, pour tomber nez-à-nez avec elle et son regard glacial.



"Ah, on dirait que tu vas mieux déjà... j'avais peur de te déranger. Je voulais te demander si tu voulais dîner avec moi, tu n'as rien avalé de la journée."

Ly était bien tentée de refuser, mais son ventre lui approuvait fortement, et le fit savoir, arrachant un sourire à son père.



- "Allez viens, tu ne vas quand même pas te laisser mourir de faim.
- Comme c'est mignon, un père qui se préoccupe de la santé de sa fille, lâcha-t-elle d'une voix coupante en insistant sur le mot père.
- Nous aurons tout le loisir de discuter de mon rôle de père absent devant le dîner, alors viens."

Ly n'appréciait pas cette insistance, mais il n'y avait véritablement aucune once d'agressivité dans les paroles de Jinmei, voire même des... regrets? Etait-ce possible? Ou n'était-ce que ce qu'elle aurait voulu y voir et qu'elle projetait inconsciemment dans ses yeux?
Toujours est-il qu'elle finit par hocher la tête en signe d'aquièscement. Elle avait réellement faim, et voulait les quelques explications qu'il lui avait promises.


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   Posté le 30-09-2006 à 01:09:17   Voir le profil de Ly Hao (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Ly Hao   

La salle à manger où l’avait menée son père était aussi luxueuse que le reste de la demeure, de même que les mets traditionnels de la cuisine chinoise fumants déposés sur l’antique table de bois laqué. Nems, samoussas, beignets de crevettes… tous ces plats que Ly connaissait parfaitement, dont certains qu’elle savait même cuisiner grâce à son père, celui qu’elle avait toujours connu… Une nouvelle bouffée de colère envahit la jeune femme, colère dirigée à la fois contre le shinjigoku qui lui tenait lieu de père, et contre sa propre personne. Comment avait-elle accepté si facilement que Jinmei soit son père ? Elle en avait un de père, un père qu’elle aimait ! Même si elle ne le lui avait jamais dit… Alors pourquoi Jinmei n’avait pas eu à insister et que c’était si aisément envisageable ?
La colère fut vite remplacée par du dégoût, Ly étant écoeurée par ses pensées. Même si c’était vrai que ses rapports avec son père avaient été plus que tendus, surtout vers la fin, ça ne remettait absolument pas en cause ce qu’elle éprouvait pour lui. De tous ces doutes, toute sa peine au souvenir de ce qu’elle avait perdu, et si facilement commencé à oublier, rien ne transparaissait sur son beau visage, absolument rien.

[img] http://img301.imageshack.us/img301/410/bannny5.jpg[/img]

Néanmoins, Jinmei n’était pas dupe, et avait bien cerné le caractère de sa fille. Maintenant elle avait compris qu’il était bien son père, mais était loin d’accepter réellement. Et ça serait le plus difficile, lui faire accepter le fait d’être une shinjigoku et de les rejoindre, mais il fallait qu’il le fasse. Sinon, la personne qui sortirait des mains d’Exephon ne serait plus sa fille, ça ne serait plus qu’une poupée sans âme… Bien qu’il soit un shinjigoku, sensé être insensible, et paraissant d’une servilité écoeurante envers le conseil, on aurait pu dire que la fibre paternelle s’était réveillée chez lui et transcendait ses habitudes et sa condition.
Jinmei soupira imperceptiblement, et c’est d’une voix amicale qu’il désigna un siège à sa fille.

- "Assieds-toi ma chérie.
- Tu sais où tu peux te le mettre le ma chérie ? réplica-t-elle d’un ton extrêmement acide, obtempérant tout de même, morte de faim qu’elle était.
- Tu es vraiment le portrait de ta mère… commenta-t-il en s’asseyant à son tour à côté de sa fille.
- Et ne parle plus jamais de ma mère devant moi, c’est clair ?"

Jinmei secoua la tête. Après une entrée en matière aussi catastrophique, comment se rattraper ? Il réfléchit le temps que les domestiques les servent, mais n’eut même pas à faire cet effort car contre toute attente, c’est Ly qui engagea la conversation, avec toujours la même agressivité.

- "Alors, tu n’avais pas quelque chose à me dire ?
- On dirait que tu préfère que je sois direct.
- En effet. Alors accouche, j’en ai marre que tu me regarde comme ça.
- Comme un père regarde sa fille qu’il n’a pas vue depuis plus de vingt ans ?
- Tu veux me couper l’appétit ?
- Bon, j’ai compris… soupira-t-il. Donc tu sais pourquoi tu es là ?
- Je ne suis pas cruche non plus… pour servir de cobaye à tes maîtres que tu sers comme un bon petit toutou obéissant.
- Si tu savais… Mais là n’est pas le problème. Effectivement, puisqu’ils n’ont pas réussi à avoir Ozone, ils se rabattent sur toi."

A l’évocation de son parrain, la jeune femme qui mangeait tout en écoutant son père, et seulement parce qu’il fallait bien se remplir l’estomac, laissa transparaître sur son visage l’espace qu’une seconde ce que son père interpréta comme de la douleur, puis de la colère. Et cette colère se traduisit par un craquement sec : les doigts crispés de Ly tenaient ses baguettes brisées.

[img] http://img301.imageshack.us/img301/410/bannny5.jpg[/img]

Jinmei d’en fut pas tellement étonné, et continua comme s’il n’avait rien remarqué.

- "As-tu déjà entendu parler de Kurosaki Ichigo ?
- Vaguement.
- Je vais te rafraîchir la mémoire. Kurosaki était le fils d’une humaine et d’un shinigami, qui privé de ses pouvoirs, les a retrouvé en passant par le stade de Vizard : il a ainsi associé les pouvoirs de shinigami à ceux des hollows. C’était le plus puissant des shinigami qui ont jamais existé, et il est très rapidement devenu le capitaine de la première division. Cela fait environ dix-sept ans qu’il a disparu et personne ne sait où il est, ni s’il est encore vivant…
Si je t’ai parlé de lui, c’est pour une raison précise. L’hypothèse la plus vraisemblable sur ses capacités et sa puissance inégalable n’est pas seulement sa transformation en Vizard, mais sa naissance même : il était le seul descendant à la fois d’une humaine et d’un shinigami, lié aux deux mondes… c’est cette condition qui a dû faire de lui ce qu’il est."

Ly ne dit rien, essayant d’assimiler ces informations. A présent, elle comprenait enfin pourquoi elle en particulier était destinée – ou condamnée ? – à subir cela… quoi qu’elle ne sache pas en quoi cela consistait. Et la mine sombre de son père n’était pas faite pour la rassurer.

[img] http://img301.imageshack.us/img301/410/bannny5.jpg[/img]

"Tu sais… au début, je voulais t’amener du côté des shinjigoku en jouant sur les mensonges et les non-dits de la Soul Society, que je suis certain que tu as déjà remarqué… Je comptais t’en dégoûter, et que tu finisses par choisir notre combat contre eux. Mais tu n’es pas aussi bête, et ce que tu as entendu devant le conseil te montre bien que nous sommes pareils de chaque côté… A vrai dire, c’est peut-être mieux que tu ais tout entendu… car je dois te prévenir d’une chose Alicia. Il serait préférable que tu te soumettes à cette expérience de ton plein gré, et que tu rejoignes ainsi les shinjigoku. C’est dans ton intérêt ma fille, car si tu refuse, tu passeras dans les mains d’Exephon, qui n’aura aucune difficulté à te faire plier. Cet homme peut contrôler les esprits, et il ferait de toi un zombie, une marionnette… Je ne voudrais pas que cela t’arrive Ly, et tu n’aimerais pas perdre ta personnalité non plus j’imagine… Alors je t’en prie ma fille, accepte de nous rejoindre… "

Jinmei semblait totalement sincère, plus aucune trace de ce capitaine servile qui rampait presque devant ses chefs, se tenait face à Ly l’image du père qui souhaite le meilleur pour sa fille. Mais il lui demandait quand même de choisir entre la peste et le choléra. Dans tous les cas de toute façon, elle était perdante…
Cependant, l’option de perdre sa personnalité la révolta, d’autant plus qu’elle l’avait trouvé un moment séduisante. Ne plus avoir de conscience, c’était en finir avec ces sentiments qui vous faisaient tant souffrir…

"Je vais y réfléchir… "

Cette réponse n’en était pas vraiment une, mais c’était la seule qu’elle avait pour l’instant, son abattement initial retombant sur ses épaules fragilisées. Elle lâcha ses nouvelles baguettes qui tombèrent au sol et roulèrent sous la table. Apparemment, le repas était terminé pour elle.

[img] http://img301.imageshack.us/img301/410/bannny5.jpg[/img]

Jinmei l’avait compris, et se leva pour aller ouvrir une armoire de bois laqué de laquelle il sortit un zanpakuto non révélé.

"Je te rends ton arme et je te fais confiance pour prendre la bonne décision ma chérie."

Ly récupéra l’arme des mains de son père pour la contempler, avant de dégainer avec lenteur, ses yeux durs se reflétant sur la lame, avant de placer d’un coup vif cette lame au niveau de la carotide du capitaine des shinjigoku, qui ne fit pas même mine de bouger.

"C’est la dernière fois que tu m’appelle ma chérie, pigé ? Tu es peut-être mon géniteur, mais tu ne seras jamais mon père."

L’agressivité revenait au galop, de toute façon, c’était la seule chose qu’il lui restait pour s’exprimer. Une violence de façade, vu qu’elle n’avait jamais eu l’intention de lui trancher la gorge, du moins pour le moment.

[img] http://img301.imageshack.us/img301/410/bannny5.jpg[/img]

"D’accord d’accord j’arrête."

Sans un mot de plus, la jeune femme se leva, rengaina son arme et dans le même mouvement quitta la salle à manger.



C’est ce moment que choisi le lieutenant de Jinmei pour faire son apparition. Vincel entra par la porte opposée, son éternel sourire aux lèvres.

- "Très joli, c’était très émouvant, je vous tire mon chapeau capitaine.
- Toi et tes commentaires… enfin, jouer les pères attentionnés est plus facile que je ne le pensais. Elle a l’air d’y avoir crû, même si elle pense qu’on ne peut pas lire ses émotions, ses yeux la trahissent. Ma fille, si aisément manipulable…
- C’est une chance, elle pourrait devenir notre atout principal contre la Soul Society.
- Peut-être… mais seulement si nous ne pouvons avoir Eklesius, ou notre véritable objectif…
- Les chances restent minces en ce qui concerne le fils de Kurosaki, et Eklesius est aux mains des arrankhars, votre fille pourrait en attendant être le centre de l’attention, et vous par la même occasion.
- Tu sais bien que ce n’est pas ce que je cherche.
- Veuillez m’excuser, je me suis montré présomptueux."

D’un geste de la main, Jinmei congédia son lieutenant et retourna s’asseoir. Tandis que les domestiques débarrassaient la table, le capitaine des shinjigokus resta là, les yeux dans le vague, l’air pensif.


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   Posté le 21-10-2006 à 21:22:20   Voir le profil de Ly Hao (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Ly Hao   

Assise sur un des bancs de pierre du jardin, avec le dais de la nuit étoilée pour seul toit au dessus de la tête, Ly leva les yeux vers ce beau ciel d’encre et soupira, avant de clore ses paupières. Elle n’était pas retournée dans sa chambre , parce qu’elle ne voulait pas rester enfermée, et avait pensé se sentir moins oppressée si quatre murs ne l’entouraient pas. Mais c’était peine perdue, car la prison dans laquelle Ly se trouvait n’était pas seulement physique : son esprit en était une, elle ne pouvait échapper à ces préoccupations, à ce choix qu’on lui avait demandé de faire et qui n’en était pas vraiment un… et à la pensée d’Ozone, qu’elle n’arrivait pas non plus à sortir de sa tête.
Le seul point positif, si l’on pouvait dire, c’est que l’air vif et piquant du soir lui permettait d’oublier momentanément tout cela lorsqu’elle se mit à frissonner avec sa petite jupe plissée. C’est alors qu’elle sentit un regard dans son dos, une présence suivie presque immédiatement d’une couverture posée sur ses épaules.

- "N’attendez pas que je vous remercie pour m’espionner ainsi.



- Je ne vous espionne pas miss, votre père m’a juste chargé de veiller sur vous.
- Quelle délicate attention… Comme si je risquais quelque chose souffla-t-elle d’un ton froid et ironique à la fois qu’accompagna fort bien le petit nuage de vapeur qui se forma devant sa bouche. A ce qu’il paraît, vous avez besoin de moi alors je ne vois pas ce qu’il pourrait m’arriver…. A moins que mon cher papa n’ai peur que je mette fin à mes jours en troisième option ; Hé bien rassurez-le, ce n’est pas du tout mon genre.
- Je n’en doute pas, vous avez un sacré caractère, si je puis me permettre. "

Ly planta ses yeux dans ceux de son interlocuteur. Il ne lui plaisait pas du tout, et ce ton obséquieux était presque à vomir.

- Permettez-vous, j’en ai franchement rien à foutre.



- "Charmante, commenta Vincel en souriant.
- Si vous le dites. Auriez-vous l’amabilité de vous barrer ?
- Telle était mon intention, cependant, il serait fort peu convenable de ne point me présenter. Je suis Vincel, le lieutenant de votre père. Enchanté miss Ly, fit-il en s’inclinant profondément.
- Moi de même, répondit-elle sans aucune conviction. Maintenant, au risque de me répéter, barrez-vous et foutez-moi la paix.
- Comme il vous plaira."

Après une dernière révérence, le shinjigoku disparu littéralement sous les yeux de Ly, qui ne broncha même pas. Et qui, passé cet interlude pour le moins déplaisant, replongea dans ses sombres pensées où émergeaient parfois deux yeux pairs, un vert et un bleu…



- "Alors, que fait-elle ?



- Il semblerait qu’elle réfléchisse aux options qui s’offrent à elle… et qu’elle ne m’apprécie guère.
- Ca ne m’étonne pas, ricana Jinmei. Ah ma fille, quel shinjigoku elle ferait…
- Je suis de votre avis, elle a une sacrée trempe. Et sans tous ces sentiments qui l’étouffent, quand bien même elle voudrait les cacher, si faciles à deviner, elle progresserait à une vitesse fulgurante, j’en suis certain. D’autant plus si elle accepte de son plein gré de devenir l’une des nôtre, une vizard qui plus est.
- Oui, ce serait l’idéal, mais c’est à elle de choisir, alors laissons-là réfléchir pour le moment. Alicia ferait le bon choix, je n’en doute pas.
- Je l’espère monsieur."

Réfléchir, c’est bien ce que tentait de faire Ly, mais comment choisir entre deux alternatives si peu engageantes ? D’un côté rejoindre les shinjigoku de son plein gré, c’est-à-dire accepter d’être leur cobaye et devenir l’ennemi des shinigami, ceux qui avaient été ses camarades pendant un temps, qu’elle avait finalement décidé de rejoindre grâce aux conseils d’une personne… Mais au final, elle les connaissait assez peu, et elle en avait eu quelques aperçut négatifs à l’hôpital, quant à ce qui concernait leur mensonges à Ozone. Mais à présent, qu’elle connaissait la véritable nature de son parrain, ça ne l’étonnait plus vraiment… Et de toute façon, ce qui touchait à Ozone de près ou de loin avait tendance à l’exaspérer, et lui faire même curieusement mal. Un mélange de colère, de haine, de déception et de tristesse. Un sacré mélange qui ne trouvait pas vraiment de vecteur pour s’exprimer et restait donc contenu sous ce masque d’indifférence.
Ce qui amenait à l’attrait curieux et presque... morbide qu’elle éprouvait pour la seconde solution. Se laisser transformer en zombie aux ordres d’Exephon, ce type muet qui lui faisait froid dans le dos. Ne plus avoir de conscience, d’esprit, ne plus penser, ne plus rien ressentir de ce qui faisait si mal… une solution de facilité, presque tentante par son extrémité. Tout abandonner, ne plus se poser de questions sur Ozone, et sur ce qu’il avait fait… Choisir la lâcheté en somme, la fuite. Mais alors, dans ce cas, elle ne saurait jamais la vérité, s’il s’était fichu de sa gueule tout le temps ou pas…



Tandis que Jinmei, assit dans un lourd fauteuil tendu de rouge, regardait crépiter les bûches dans l’âtre, les doigts croisés dans une attitude que l’on aurait pu qualifier d’expectative, la porte s’ouvrit sur sa fille, drapée dans la couverture rouge que lui avait amené Vincel. Elle s’approcha d’un pas décidé de son père, et se plaça à côté du fauteuil, les yeux plongés dans les flammes dansantes qui projetaient leur lueur tremblotante sur la couette de Ly, la nimbant d’une aura rouge sang.

"Qu’est-ce que je dois faire pour devenir une vizard ?"


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   Posté le 27-10-2006 à 23:53:20   Voir le profil de Ly Hao (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Ly Hao   



Jinmei ferma les yeux un instant, puis laissa échapper un imperceptible soupir, qu’on eût pu attribuer à du soulagement. C’était bien la décision qu’il avait espéré, mais il doutait encore du choix de Ly. Avec le caractère qu’elle avait, ce n’était pas vraiment une évidence.
Le shinjigoku rouvrit les yeux, pour enfin les poser sur sa fille, si belle drapée dans cet écrin écarlate, joyau encore brut et si farouche. Oui, elle était déterminée, ça ne faisait plus aucun doute malgré les dernières traces de larmes sur ses joues. Jinmei se leva de son fauteuil pour venir se placer aux côtés de sa fille, les mains croisées dans le dos.

- "Tu as fait le bon choix Ly. Mais avant toute chose, pourrais-je savoir ce qui t’a décidé ?
- C’est personnel, réplica-t-elle d’un ton sec.
- Je vois… Je voulais juste être certain que tu ne te fasses pas d’illusions. Si c’est une vengeance que tu cherche…
- Je ne suis pas idiote. Je suis prête à me plier à tout ce qui me sera demandé. Tout ce que je veux, c’est devenir aussi forte que lui.
- Tu le seras ma fille, seulement il faudra être patiente. A propos, ce rouge te sied à ravir.
- Merci… Bon alors, tu vas répondre à ma question ? Qu’est-ce que je dois faire ?
- Il est tard, attendons demain et tu sauras tout ce que tu veux savoir.
- Qu’est-ce qu’il y a, tu as la flemme de m’expliquer ? lâcha Ly avec une touche de froide ironie.
- Tu n’en rate pas une hein ? ricana son père. Ce n’est juste pas à moi de t’expliquer, étant donné que je ne sais pas tout, je vais donc te conduire auprès de personnes qui pourront te répondre demain matin. Devant le Conseil.
- Youpi… je vais attendre une nuit complète.
- J’en suis désolé ma fille. Tu devrais aller dormir au lieu de ressasser toutes ces questions.
- Je n’ai pas sommeil.
- Ly, s’il-te-plaît. Une dure journée t’attend.
- Oui papa" fit Ly, qui en avait assez d’essuyer un refus.

Jinmei éclata franchement de rire devant le ton purement sarcastique avant de poser une main sur l’épaule de sa fille qui tressaillit, mais ne le rejeta pas. C’était étonnant de sa part, et il fallait probablement attribuer ce comportement qui lui ressemblait si peu au choc de cette décision, car si c’était bien elle qui en avait voulu ainsi, c’était sans en connaître toutes les implications, et beaucoup de questions se bousculaient dans sa tête, occultant presque ses autres préoccupations…

- "Je vais quand même rester un peu là, fit-elle, ses yeux brillants ne quittant toujours pas les flammes.
- D’accord. Je viendrais te chercher demain matin. Bonne nuit Alicia.
- C’est Ly… Bonne nuit."

Son père sortit de la pièce, laissant la jeune femme fasciné par l’âtre s’asseoir devant, emmitouflée dans sa couverture, non par froid mais parce qu’elle la rassurait. Comme s’il y avait une présence à ses côtés.

Le lendemain, Ly se leva en s’étirant lentement. Elle avait passé une bonne partie de la nuit devant le feu, à vrai dire jusqu’à ce qu’il s’éteigne, puis était retournée dans sa chambre, sans grande envie. Laisser dériver ses pensées sans la chaleur rassurante du feu l’amenait sur des sentiers qu’elle se refusait à emprunter encore une fois. Ly était donc allée se coucher, espérant que Morphée lui accorderait un petit moment d’oubli. Le dieu du sommeil ne devait avoir entendu ses prières qu’à moitié, car si elle ne rêva pas de sa situation, un visage familier était apparu dans ce songe : Tsuki, sa camarade shinigami, qu’elle avait soupçonnée un instant être la soeur de son parrain. La jeune eurasienne, à son réveil, se mordit les lèvres. Elle était consciente de n’avoir pas pensé à la jeune femme aux yeux gris depuis qu’elle était là, et s’en voulait un peu. Tsuki devait avoir eu un certain choc en apprenant la disparition d’Ozone et la sienne. A moins qu’elle n’ait été trop occupée avec Kite. Cette simple idée mis Ly en colère, sans qu’elle ne sache précisément pourquoi, mais elle se calma bien vite. C’était ridicule… Tsuki pouvait bien faire ce qu’elle voulait de sa vie… alors pourquoi une attitude aussi… protectrice envers elle ? Tout en réfléchissant, Ly s’était servi une tasse de café du plateau d’argent posé sur un meuble. N’ayant pas très faim, elle se força tout de même à mordre dans un croissant, avant de s’habiller de son costume de shinigami rangé dans l’armoire par elle ne savait qui. Une dernière provocation ? Sans doute.
Quoi qu’il en soit, elle était fin prête quand son père vint frapper à la porte, et le suivit d’un pas serein. Elle était en route vers le destin qu’elle avait choisi.


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   Posté le 17-12-2006 à 01:18:21   Voir le profil de Ly Hao (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Ly Hao   

Le retour du siège des VIII s'était déroulé sans qu'aucune autre parole ne soit échangée entre le père et sa fille. Cette dernière n'avait rien dit pour ne pas que Jinmei se rétracte, car elle sentait au plus profond d'elle-même que c'était quelque chose qui pouvait être important, à la fois pour elle, mais aussi pour trouver une faiblesse à exploiter chez son géniteur. Car pour la première fois depuis que Ly était arrivée chez les shinjigoku, elle entrevoyait une lueur d'espoir, un moyen de ne pas avoir à rester... mais aussitôt qu'elle y eut pensé, elle rejeta cette idée. Pourquoi donc? Hé bien... Ly était de celle qui ne revenait jamais sur sa parole, et elle avait décidé de devenir une Vizard. Et elle le serait. Il le fallait bien, si elle voulait devenir au moins aussi forte qu'Ozone...
C'était la raison principale, et il y en avait une autre, une autre qu'elle avait du mal à s'avouer. Ly ne voulait pas profiter de son père, qu'elle commençait à croire, et presque à... apprécier. Difficile à avaler, la pilule avait fini par passer, voire un peu trop bien. Comment pouvait-elle avoir confiance en lui?! Cet être qui débarquait de nulle part, affirmant qu'il était de son sang... le sérum de vérité avait-il fait remonter à la surface ce fait? La jeune eurasienne ne pouvait décidément pas lui faire ça...



Une fois arrivés devant la porte, toujours aucun mot. Aucun autre non plus dans le jardin intérieur, pas même à son lieutenant qui les salua d'une courbette, un sourire sur son visage avenant. Seulement une fois qu'ils eurent pénétré dans une pièce que Ly n'avait jamais eu l'occasion de voir, son père laissa échapper un long soupir. Non sans avoir fermé la porte.

"Tu veux t'asseoir ma chérie?"

Sans relever le ma chérie qui l'exaspérait tellement, Ly ne dédaigna pas l'invitation, d'autant plus que ses membres n'étaient pas tout à fait remis de ce petit "interrogatoire". Restait à espérer que le sérum ne faisait plus vraiment effet sur sa sincérité... Quoi qu'il en soit, elle garda prudemment les lèvres closes, attendant que ce soit Jinmei qui entame la conversation. Ce qu'il ne tarda pas à faire.



"Alicia... ma fille, je suis un shinjigoku, ça tu le sais. Mais connais-tu la ligne de conduite des shinjigoku?
- Non, du tout.
- Il y a une chose par-dessus tout qui est prohibée ici, ce sont... les sentiments. Aucun sentiment d'aucune sorte, si ce n'est la camaraderie, n'est accepté, et surtout pas le sentiment amoureux. Quiconque faillit à cette règle encoure le châtiment suprême, pire que la mort... C'est Exephon le bourreau, celui que tu as vu au Conseil. Toute personne qui passe entre ses mains n’en ressort pas indemne…"

Le capitaine Jinmei marqua une pause, levant les yeux vers le plafond comme s’il cherchait l’inspiration, les mains croisées derrière le dos, juste devant sa fille. Son regard revint vers elle, un regard où elle pouvait percevoir des émotions, elle en était certaine, comme elle était certaine d’en avoir déjà vu avant. Mais si ce qu’il disait était vrai, cela n’aurait pas dû être…



"J’ai aimé ta mère Hao, continua-t-il en utilisant pour la première fois son prénom asiatique, je l’ai profondément aimée… et j’aurai dû en subir les conséquences. Mais j’y ai échappé, de cette manière précise : en me montrant servile comme je le suis toujours. J’ai choisi la lâcheté, j’ai choisi de m’écraser et de faire leurs quatre volontés pour rester en vie. En un sens, ce n’était pas pur égoïsme… je l’ai fait pour toi…"


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   Posté le 27-12-2006 à 03:38:17   Voir le profil de Ly Hao (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Ly Hao   

[img] http://img301.imageshack.us/img301/410/bannny5.jpg[/img]

Le bureau de Jinmei était grand, grand et sombre, probablement parce que les lourds rideaux bleu profond n’étaient pas ouverts, ajoutant une touche encore plus dramatique à ses paroles.
L’immense meuble de bois laqué noir tenant lieu de bureau au capitaine trônait au centre de la pièce, et de même rendait cette pièce austère, propre à cette discussion sérieuse entamée. Ecartant une pile conséquente de divers papiers, le shinjigoku s’assit sur un des coins de ce bureau, les bras croisés, et soupira. Il attendait les éternels commentaires sarcastiques de sa chère fille, qui ne laisserait certainement pas passer pareil aveu. Il attendait… mais rien ne vint. Du moins, au début, Ly resta muette, ses yeux fixant son père, son visage inexpressif presque… adouci. Cependant, bien vite, la Ly que l’on connaît repris le dessus, les effets du sérum totalement dissipés.

- "Je ne vois pas en quoi le fait que tu sois toujours en vie a été fait pour moi. Tu es là pour me protéger ? Très réussi, je te félicite. Je suis prisonnière ici, vouée à subir je ne sais quoi pour devenir Vizard dans une semaine, le temps que je me pose un milliard de questions et que je me ronge les sangs, pour au final devenir un pantin comme toi. Ah c’est beau l’amour paternel….

[img] http://img301.imageshack.us/img301/410/bannny5.jpg[/img]

-Je comprends ce que tu veux dire, mais c’est la seule façon que j’ai trouvé… Veux-tu entendre toute l’histoire ?
- Au point où j’en suis… tu permets ? "

Sans attendre de réponse, la jeune femme fit mine d’allonger les jambes, comme pour se mettre à l’aise sur son fauteuil.
Jinmei ne releva pas, sinon avec un petit sourire en coin, et inspira profondément.

[img] http://img301.imageshack.us/img301/410/bannny5.jpg[/img]

"D’accord, commençons donc par le début.
Lorsque j’ai rencontré ta mère pour la première fois, j’étais en mission longue sur terre, donc bien entendu avec un gigai. Elle n’a pas attiré du tout mon attention, pour moi comme pour beaucoup de shinjigokus tous les humains se ressemblaient. Ne se souciant guère de la vie, de leur vie, et si peureux devant la mort… Pas ta mère. Evidemment, elle ne pouvait me voir, cependant, alors que je combattais un hollow, un Menos Grande pour préciser, avec les dégâts seuls visibles à ses yeux et inexplicables, Chjara n’a pas fui, essayant de porter secours aux personnes prises dans l’affrontement titanesque Elle ne se souciait pas de sa propre vie, et cela même failli la lui coûter, avant que les secours ne la raniment in extremis. C’est là qu’elle m’a vu pour la première fois, et c’est ce qui m’a impressionné chez elle en premier lieu. Sa force de caractère. Chjara avait une sacrée trempe, qu’elle attribuait à ses origines corses en plaisantant, mais qui était réelle, et j’imagine que ça n’a pas changé. Comme je ne savais pas du tout ce qu’était la sensation qui m’avait assailli en la voyant si altruiste, si différente de tout ce que j’avais vu jusqu’alors, j’ai décidé de rester un peu plus longtemps par curiosité. Et les jours prévus sont devenus des semaines, puis des mois… Malgré ma nature, sans jamais le rejeter bien qu’elle ne sache pas ce que cela impliquait, ta mère a su très bien m’expliquer ce qu’étaient les sentiments… Très vite, nous avons du nous montrer prudents et cacher cette relation. Cela a duré jusqu’à la nouvelle, qui m’a à la fois empli de crainte et de joie : elle attendait un heureux évènement. "


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   Posté le 29-12-2006 à 01:55:02   Voir le profil de Ly Hao (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Ly Hao   

Si Ly affectait une attitude on ne peut plus désinvolte, en réalité, elle était très attentive aux propos de son père, qui s'était levé pour ouvrir les rideaux opaques à ce moment-là, laissant entrer la lumière dans ce bureau, métaphore de la lumière allumée dans son coeur par la mère de la jeune shinigami. Ly ne pouvait pas dire qu'elle n'était pas émue par ce récit, tant la description de sa mère lui correspondait bien, à tel point qu'elle en avait presque préféré les autres à sa propre fille, mais n'en montra rien.



Jinmei revint s'asseoir, cette fois-ci sur l'accoudoir du fauteuil de sa fille, qui ne broncha pas, ni même ne recula, et continua.

"L'annonce de ta concption. Mon plus grand rêve, et mon plus grand cauchemar. Notre relation était déjà dangereuse, et cela le devenait encore plus. Pas pour moi, je n'en avais cure, mais pour vous deux. Jene voulais pas qu'il vous arrive malheur, alors je suis parti. Seulement c'était trop tard, ils m'avaient déjà repéré et surveillé depuis longttemps. Je te passerai les détails, mais lorsque je suis rentré au Mekkai, c'est Exephon qui m'a accueillit... Par chance, au lieu de tuer ta mère et la vie qu'elle portait en elle comme il était de coutume en de telles circonstances, ils ont décidé de les épargner, et les observer. Sans doute nourissaient-ils de grands projets à ton égard... toujours est-il que cette nouvelle a mué le déséspoir qui s'était emparé de mon coeur en une détermination sans faille à te proéger. C'est pour cela que je me suis plié à leur quatre volontés, que j'ai rampé tel un ver à leur pieds, pour garder la vie, et la consacrer à ce que j'avais de plu sprécieux au monde : ta mère et toi. D'abord, il fallait vous arracher à cette surveillance, et c'est pour cela que j'ai fait parvenir à ta mère l'adresse de Urahara, afin qu'il te prive de tes pouvoirs. Ainsi, les shinjigoku ne pourraient plus te repérer, et donc ta mère pourrait enfin vous cacher à lers yeux. Et aux miens... Tu ne peux savoir quelle a été ma joie d'apprendre que tu étais parvenue à la Soul Society Alicia, toi que je n'avais plus revu depuis une quinzaine d'années..."

Les yeux fermés, Ly avait écouté semblait-il calmement la fin de l'histoire. Très jolie histoire d'ailleurs, qui paraissait si réelle. Cependant, la jeune femme nourissait de légitimes doutes qu'elle ne tarda pas à exprimer de son ton glacial habituel.

"Très émouvant papa, je te félicite, on s'y croirait presque. Mais tu crois honnêtement que je vais gober tout ça? Je suis vexée, je ne pensais pas que tu me croyais bête à ce point."



En guise de réponse, Jinmei se contenta de sourire tristement.

"Non, je ne crois rien ma fille. Je tenais juste à te le dire, que tu me crois ou pas n'a aucune espèce d'importance."

Lentement, posément; Ly se leva de son fauteuil, et ses yeux durs allèrent se planter dans ceux de Jinmei... mais elle n'ajouta rien, et tourna les talons, sortant de la pièce sans aucune autre idée que de se retrouver seule quelque part où elle pourrait essayer d'analyser tout cela, percer le vrai du faux, et laisser libre court à ses sentiments enfouis...


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   Posté le 29-12-2006 à 13:41:50   Voir le profil de Ly Hao (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Ly Hao   

Les pas de Ly l'avaient enmmenée directement dans sa chambe. De toute façon, elle ne connaissait que peu d'endroits de cette immense bâtisse où elle put être aussi tranquille, maintenant qu'elle grouillait de domestiques et autres shinjigoku de rang inférieur. Elle poussa donc la lourde porte pour se retrouver dans ses appartements qui commençaient à devenir familier et s'assit sur le lit, les yeux tournés vers le sol.
Sans vouloir l'avouer devant son père, elle avait vraiment été touchée par ce récit, tant la voix vibrante de Jinmei semblait sincère, et ses yeux brillants. Pour Ly, si froide en apparence, les sentiments des autres se lisaient aisément, seulement, il était tout aussi facile de simuler.
Ne sachant que croire, si cette histoire était vraie ou fausse, si les sentiments de son père à son égard étaient réel, la jeune femme secoua la tête. Non! Elle ne devait pas se laisser aller encore une fois à ces sentiments si pathétiques! Même s'il avait dit qu'il était là pour la protéger, plus rien ne pouvait la sauver à présent de son destin. Vizard. Ce mot résonnait dans son esprit comme les écho du glas annonçant la mort et sur le chemin duquel il ne fallait pas se retourner selon la légende, sous peine d'être maudit. Mais Ly avait bel et bien jeté ce regard en arrière, regard qui l'avait condamnée...

Prenant son zanpakutoh entre ses mains, la jeune eurasienne le fixa, tout en caressant doucement la poignée. Elle n'avait plus vraiment pensé à communiquer avec son entité depuis qu'elle y était parvenue, grâce aux conseils... d'Ozone. La lueur de son regard, jusque là triste, se mit à luire avec intensité sous le coup de cette colère qui la prenait à présent chaque fois que son esprit évoquait le souvenir de son parrain. Elle faillit presque en jeter son zanpakutoh à terre, et se retint in extremis, puis soupira. Son arme n'y était pour rien, c'était elle la seule fautive. Elle qui n'avait pas percé à jour les intentions de son parrain. Voilà pourquoi il avait été si gentil avec elle en fin de compte...


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   Posté le 11-01-2007 à 12:45:01   Voir le profil de Ly Hao (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Ly Hao   

Ca ne sert à rien de ruminer, Ly, juste à te faire du mal. Arrête donc de te tourmenter, et en attendant de trouver les réponses, fait quelque chose d'utile.

Une voix, une voix qu'elle avait bien entendu clairement, comme si elle avait été juste à côté d'elle. Ly se retourna vivement, mais il n'y avait rien ni personne. Est-ce qu'elle devenait folle à cause de tout ce qu'il se passait?

Non tu n'es pas folle, ce n'est que moi.

Les yeux de Ly s'attardèrent enfin sur son zanpakutoh, qu'elle avait presque sentit vibrer entre ses doigts.

- "Nimeigetsu?
- Oui, si on veut. Enfin j'ai trouvé l'occasion et le moyen de te parler Ly. Il est dommage que cela se fasse en de telles circonstances.
- Moui... Quoi que non, ça ne pouvait pas mieux tomber. Merci d'essayer de me soutenir...
- Je suis à ton service Ly. Oh, et appelle-moi Mei, je préfère.
- D’accord… c’est vrai que c’est plus joli.
- Et convient plus à une demoiselle, n’est-ce pas ? "

La remarque arracha un très léger sourire à Ly. Il est vrai qu’elle n’avait pas pensé à quel genre appartenait l’entité de son zanpakutoh, mais maintenant qu’elle le disait, il y avait effectivement quelque chose de féminin dans sa voix, malgré qu’elle soit sourde et profonde, bestiale. Une certaine touche de douceur peut-être… et une compagnie féminine n’était pas pour déplaire à Ly en ces moments troublés pour elle, qui se sentait pris en tenailles entre les hommes qui voulaient contrôler son destin : son père, les membres du conseil - même s’il y avait des femmes c’était le visage d’Exephon qui lui revenait le plus en mémoire – et Ozone… Les hommes… Ly avait tout fait pour ne pas les détester, mais rien n’y faisait, c’étaient toujours des hommes qui la décevaient ou qui la trahissaient à un moment où à un autre. Le souvenir de Tsuki lui revint encore une fois. Elle la connaissait peu, mais était certaine que cette dernière ne la trahirait jamais… et de ce peu, Ly pensait savoir ce qu’elle était en train de faire. Essayer de les retrouver, Ozone et elle.
Rien à faire, à chaque fois qu’elle essayait de l’enlever de son esprit, son parrain revenait, et s’imposait devant toutes les autres images. Pourquoi ? Pourquoi est-ce qu’elle n’arrivait pas à s’en défaire ?

- " Tu devrais essayer de penser à autre chose Ly…
- C’est facile à dire, si tu crois que je n’essaye pas !
- Excuse-moi…
- Non, c’est moi… tu as raison, je devrais, mais quoi que je fasse, ça ne sert à rien.
- C’est évident, si tu reste sans rien faire tous tes problèmes finissent par te rattraper et tu vas finir dingue comme tu le pensais si bien tout à l’heure.
- Tiens, c’est vrai que tu peux lire mes pensées…"

La jeune femme venait à peine de réaliser, et cela l’embarrassa beaucoup, si bien qu’une légère coloration rouge se fit jour sur ses joues, sans qu’elle n’en comprenne exactement la raison. Cela aurait dû l’exaspérer en temps normal, mais là rien, pas de remarque sur la violation d’intimité, sur le respect de la vie privée. Juste une Ly qui se trouvait fort gênée.
Bien que sachant exactement ce que ressentait Ly à cet instant, Mei ne fit aucune remarque, et se contenta de continuer comme si de rien n’était sur le sujet.

- " Tu sais quoi ? Si tu sortais un peu, histoire de t’aérer ? proposa-telle.
- M’aérer, dans cette prison ? Je n’appellerai pas ça de cette façon…
- Arrête d’être cynique, Ly. Tu es vraiment déprimante.
- Oui, je sais…Désolée, mais je n’ai pas tellement envie de sauter de joie tu vois…
- Alala… Je vais finir par croire que j’aurai mieux fait de me taire ! "


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   Posté le 22-01-2007 à 11:16:01   Voir le profil de Ly Hao (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Ly Hao   

Effectivement, pensa Ly l’espace d’une seconde, Mei aurait peut-être mieux fait de se taire. Mais la jeune femme secoua bien vite la tête. Non, il ne fallait pas qu’elle se laisse aller ! La louve avait raison, elle devait faire quelque chose au lieu de rester enfermée à ruminer. Sa capacité de mouvements était-elle si limitée qu’elle le pensait ? Probablement que oui, mais uniquement hors de l’enceinte de cette demeure. Ici, jusqu’à présent, elle avait pu aller partout où elle le voulait, sans en être empêchée ou être suivie… quoi que, ce Vincel risquait fort de n’être pas très loin. Son père ne l’avait-il pas chargé de "veiller sur elle" ? Quel bel euphémisme pour "surveiller"… Après tout, qu’importe qu’un type soit collée à sa basque, c’était bien le cadet de ses soucis dans la situation où elle se trouvait. Ah, bon sang, il fallait vraiment qu’elle pense à autre chose !

- "Désolée Mei, tu as raison. Je vais sortir voir ce que je pourrais trouver à faire.
- A la bonne heure ! J’aurais bien une suggestion, mais je doute que tu apprécie.
- Et qu’est-ce donc ?
- Un petit entraînement, pour apprendre à mieux me maîtriser. "

Un entraînement dans le genre de celui qu’elle avait fait avec Ozone ? Les deux mains de Ly se portèrent à sa tête, et ses yeux se fermèrent. Ah non, pas encore cette pensée ! Elle voulu refuser tout net, mais la perspective de devenir plus forte bien avant de devenir Vizard n’était finalement pas une si mauvaise idée. Si elle avait bien compris, aurait besoin d’être correctement préparée pour ce passage, cette nouvelle "épreuve" qu’elle avait choisie d’accepter. Dans le but d’être aussi forte que lui et de, comme on dit vulgairement, lui botter le cul.

- "Oui, bonne idée, ça ne me fera pas de mal de devenir plus forte. Et je sais même qui je pourrais mettre à contribution.
- Ton cher père ?
- Non, pas vraiment. "

Son kimono de shinigami sale et déchiré était approprié pour un entraînement, néanmoins Hao se leva et s’approcha de l’armoire. Elle avait envie de quelque chose de différent, signe qu’elle abandonnait enfin sa condition de shinigami et rejoignait la faction adverse. Seulement, le genre de kimono des shinjigoku etait par trop semblable à celui des shinigami, ça ne revêtait que peu de sens d’en quitter un pour en revêtir un autre. Donc, la jeune femme chercha dans l’armoire un vêtement différent des deux. Si le costume avec la jupe lui plaisait bien, il y avait à présent un choix un peu plus vaste que la dernière fois, son père ayant sans doute compris que sa fille n’appréciait guère les conventionnels kimonos. Donc, après quelques minutes de recherches, Ly trouva enfin quelque chose d’approprié. Si le kimono était l’habit traditionnel japonais, elle n’en garda que le haut, noir, assorti d’un short court tout ce qu’il y a de moins traditionnel, et d’un débardeur en résille qu’elle plaça au-dessous. Des manches noires liées au niveau des biceps étaient enserrées sous des bandages beiges protégeant les avant-bras, et des bas de couleur beige également montaient très haut, sortant de bottes noires beaucoup moins traditionnelles. Le tout était complété par une large et épaisse ceinture rouge formant un noeud à l’arrière, et une large et longue écharpe de la même matière et couleur. En somme, des vêtements plus appropriés à la caste des ninjas, mais qui plaisaient fortement à Ly pour ce côté permettant une plus grande liberté de mouvement, avec une touche de sexy sans en avoir l’air…
De retour près du lit, la jeune femme récupéra son arme et l’attacha solidement à son côté.

"Je suis prête, on y va. "

Ly sortit donc de sa chambre, se demandant bien où elle pourrait aller pour s’entraîner. Elle avait bien pensé qu’il existait une salle à cet effet dans cette immense demeure, mais comme le disait Mei, elle avait besoin d’air. Le jardin intérieur était vaste mais peut-être un peu trop petit et toujours clos entre quatre murs, elle opta donc pour le jardin extérieur, qu’elle n’avait encore que peu vu, n’ayant eu qu’un aperçu depuis la fenêtre de sa chambre. Ly s’y dirigea donc, demandant son chemin à un domestique qu’elle croisa.

- "Excusez-moi, comment puis-je me rendre dans le jardin ?
- Permettez-moi de vous guider, Alicia-sama" répondit-il en s’inclinant bien bas.

La déférence avec laquelle il la traita mit mal-à-l’aise la jeune femme, bien qu’assez habituée à ce genre de comportement du temps de son vivant, son père – ou celui qu’elle avait toujours considéré comme tel – ayant un poste très haut placé. Elle ne trouva rien d’autre à faire que de le suivre, et lorsqu’il lui indiqua la porte, de le remercier, ce qui sembla d’ailleurs étonner le domestique, et dans un sens le réjouir.

Ly poussa la lourde porte – ils avaient construit une maison ou une forteresse destinée à repousser les assauts par des portes renforcées en fer ? – et l’air de la matinée guère avancée s’offrit enfin à elle, fouettant son visage curieusement expressif depuis quelques temps. Mais uniquement lorsqu’elle se trouvait seule. D’ailleurs, bien vite l’expression d’apaisement se transforma en ce masque immuable quand elle pensa à Vincel, qui ne devait être loin.

"Vincel !"

Comme elle s’y attendait, le lieutenant de son père ne mit pas plus d’une seconde avant de répondre à son appel, apparaissant devant elle, un genou à terre, son éternel sourire sur le visage.



"Miss, auriez-vous besoin de mes services ?
- Ca me contrarie de l’avouer mais oui. J’aimerai m’entraîner au sabre, et j’aurai besoin d’un partenaire.
- Voilà qui me paraît une idée judicieuse et qui est tout à fait dans mes cordes."

Avant que le shinjigoku n’ai terminé sa phrase, la jeune femme avait dégainé à la vitesse de l’éclair, du moins pour son niveau, et asséné un coup à Vincel, qui ne rencontra que du vide. Le lieutenant se trouvait derrière Ly, qui instinctivement s’était retournée immédiatement après son coup manqué, son visage de marbre fixant celui toujours souriant à en être écoeurant de Vincel.



- "Pressée à ce que je vois.
- Je n’ai qu’une semaine pour devenir assez forte pour devenir vizard, alors je n’ai pas de temps à perdre.
- Que voilà des paroles sages, dignes de la fille du capitaine Jinmei. Commençons donc la leçon" ajouta-t-il en dégainant à son tour, posément.


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   Posté le 04-02-2007 à 01:35:47   Voir le profil de Ly Hao (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Ly Hao   

Et cette attitude n’était pas pour plaire à Ly, qui n’aimait franchement pas les manières de ce type, qu’elle supposait à juste titre mielleux et condescendant. Le parfait lèche-botte. Dire qu’elle avait trouvé son père aussi visqueux qu’une limace, Vincel l’enfonçait largement dans l’idée que s’en faisait la jeune femme.
Elle ferma les yeux et inspira pour se calmer. Ca ne servait à rien de s'énerver, ça n'allait pas enlever ce sourire de son visage. Et puis, la colère était une très mauvaise conseillère, comme la plupart de ces sentiments que Ly avait tenré de réprimer tant de fois. Garder la tête froide, voilà ce qu'il fallait faire, ne pas se laisser aller à des émotions qui empêchaient de réfléchir et faisaient faire n'importe quoi.
Face à elle, Vincel attendait, son épée non révélée posée sur son épaule, conscient que la jeune femme ne l'appréciait guère et que cet instant était mis à profit pour se calmer. Il adorait jouer avec cet état de fait, et ne se départit pas de ce sourire.
Ly finit par rouvrir les yeux, quand le shinjigoku lui demanda enfin.



- "Quel genre d'entraînement désirez-vous? Il me semble que vous n'avez pas appris grand chose chez les shinigami, au vu de votre position, et de votre énergie spirituelle.
- Je n'y sui pas restée très longtemps en effet, mais j'ai appris l'essentiel."

Ly, que les sous-entendus de Vincel sur ses capacités avaient de nouveau agacée, et qui hésitait, finit par se dire qu'elle irait peut-être plus vite dans son entraînement en libérant son arme. Ainsi donc, mettant son zanpakutoh à la l'horizontal, bien devant Vincel, la jeune femme incanta une phrase soufflée par Mei.

"Brille, Nimeigetsu!"

Aussitôt, le zanpakutoh s'éclaira, se scindant en deux longues stries lumineuses, et lorsque la lueur se dissipa dans un dernier éclat aveuglant, la jeune future-vizard se retrouv avec ses armes jumelle, la bra gauche protégé par la lame incurvée porté en avant, dans un but de défense, le bras droit prolongé par la même lame incirvée posté à l'arrière, prêt à l'attaque.



- "Oh, s'extasia faussement Vincel, une arme double. Il me semble qu'il n'y a guère eu que deux shinigamis à avoir de telles amres, capitaines de surcroït. Cela est un très bon présage pour votre avenir..."

Avant qu'il ait pu continuer ses compliments, sonnant faux comme chacunes de ses paroles, et rappelant douloureusement celles que lui avait adressées - sincèrement? - Ozone dans les mêmes circonstances, Ly avait bondit en avant avec vivacité. Guère surpris, Vincel para sans effort apparent ses assauts frénétiques, et contre-attaqua quelques fois pour la forme. Evidemment, il était là pour l'aider, pas pour lui faire simplement mordre la poussière, chose on ne peut plus aisée pour lui. Il devait lui apprendre à mieux appréhender et manier ses armes, avant de passer à autre chose. Telle est la façon dont il avait compris les désirs d'une Ly au meilleur de sa forme, bondissant et feintant, de plus en plus à l'aise avec ses armes doubles qui présentaient cette difficulté de la dualité. Comme elle ne se ménageait pas, la fatigue ne tarda pas à se mêler de la partie, mais Ly tenait bon. Sa volonté était dure comme le diamant, et tant qu'elle pourrait tenir sur ses jambes, elle continuerait. Un entraînement ne portait ses fruits que lorsque les muscles s'en ressentaient, n'était-ce pas en substance ce que lui avait dit un des professeurs shinigami? Ainsi, sans discontinuer, pendant trois heures, Ly alterna ses manoeuvres d'attaque, de défense et d'esquive, jusqu'à ce qu'elle trébuche. Cela marqua la fin de ce pseudo-affrontement, car n'ayant aucune force, elle ne parvint pas à se relever, et resta haletante dans l'herbe fraîche. Elle n'attendait d'ailleurs pas que le lieutenant de son père la relève, et au quel cas elle aurait bien trouvé la force de le repousser. Ce que Vincel comprit sans problème en regardant les yeux de Ly, où se lisaient son mépris pour cet homme qui l'avait pourtant aidée. Ce n'était que son boulot après tout... Et dans une volute de fumée, le shinjigoku disparu. Ce n'est qu'une seconde après que Ly put sentir des mains la soulever. Elle allait essayer de s'en dépêtrer quand une voix se fit entendre.



"Tu es bien comme ta mère, commenta simplement son père, alors qu'il la prenait dans ses bras avec une facilité déconcertante, et aussi une étonnante douceur.
- Je t'en pose des questions?" réplica-t-elle, rageuse, mais sans vraiment protester. Mieux valait que ce soit lui qui la prenne ainsi plutôt qu'un autre...

Ensuite, Ly se terra dans le mutisme, n'ayant ni l'envie, ni la force de parler d'avantage. Son père n'insista donc pas et l'accompagna jusqu'à sa chambre. Une fois arrivé, il constata avec un sourire que la fatigue avait eu raison d'elle en cours de route, et la coucha dans son lit avec cette même tendresse paternelle, avant de déposer un baiser sur son front. Jinmei plaça ensuite son arme qu'il avait ramassée à ses côtés et s'en alla sans bruit, non sans avoir jeté à sa fille au pays des songes un regard à la fois mélancolique et plein de fierté.


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Ly Hao
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   Posté le 28-02-2007 à 14:28:55   Voir le profil de Ly Hao (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Ly Hao   

La jeune eurasienne avait dormi du sommeil du juste, tant elle s’était donnée à fond dans cet entraînement improvisé. Un sommeil de plomb, un sommeil sans rêve, un sommeil réparateur, qui l’avait amenée à se réveiller tard dans la soirée. Cette journée qui avait commencé sur les chapeaux de roue si l’on peut dire n’était pas encore terminée.
Ly émergea donc au moment où le soleil dardait ses derniers rayons, et une fois sortie de cet instant de flottement entre conscience et inconscience, s’étonna de cette nuit précoce. Lui revinrent alors en mémoire les évènements de cette journée, et son entraînement, avec pour finir son père qui l’avait prise dans ses bras. Elle avait du s’endormir avant de se rendre compte qu’elle était dans sa chambre. Etrange, même endormie, elle avait cru sentir chez son père une certaine émotion… Mis bout à bout, toutes ces impressions, ces regards fugitifs, ces sourires esquissés, faisaient que la jeune femme n’avait presque plus de mal à le considérer comme son père. Il restait bien un soupçon bien sûr que ce ne soit que comédie, néanmoins, Ly avait le sentiment qu’il n’en était rien. Une sorte d’intuition filiale…

Lentement, la future ex-shinigami se redressa, totalement réveillée à la fois par la faim qui lui tiraillait l’estomac, et l’envie de prendre une bonne douche. Ce qu’elle ne tarda pas à faire, dans la salle s’eau attenante à sa chambre. Elle en ressortit enroulée dans une serviette au bout d’une vingtaine de minutes, ayant pris son temps pour apprécier ce plaisir simple, la sensation de l’eau chaude sur sa peau ; C’est au moment où elle était revenue dans la chambre pour chercher de nouveaux vêtements dans l’armoire tout en démêlant ses cheveux mi-longs que l’on frappa à la porte.

"Une minute !"

La jeune femme, les cheveux encore humides, enfila vite fait la jupe rouge et le haut noir qu’elle avait déjà arborés avant d’aller prendre son arme restée sur le lit. Enfin prête, Ly alla ouvrir la porte qui révéla un Jinmei souriant.



- "Ah, tu es enfin debout ! Bien dormi ?
- Oui, répondit-elle simplement, car si elle se sentait plus proche de son père, un orgueil certain l’empêchait de l’avouer et de se montrer plus aimable.
- Tant mieux. Je me demandais si tu accepterais de dîner avec moi, tu dois avoir grand faim.
- Pourquoi pas ?"

Le ton désinvolte utilisé par sa fille fit de nouveau sourire le shinjigoku, qui l’invita donc à le suivre, ravi qu’elle ne l’ait pas repoussé comme à son habitude.

- "Au fait papa , c’est très aimable à toi de venir me chercher en personne, alors que tu dois avoir tant de choses à faire avec ton poste si élevé, le railla Ly sur le chemin, en manque de répliques cinglantes à son égard ces derniers temps.



- Je veux passer le plus de temps possible avec ma fille que je n’ai pas vue depuis si longtemps, répondit-il, choisissant de suivre Ly sur ce terrain, lui tendant la perche pour se faire battre.
- Ta petite fille s’en trouve ho-no-rée ! Tu veux aussi me faire faire mon rot après le dîner ?"

Jinmei ne put répondre à cela car il venait d’éclater de rire.



- T"u es vraiment impayable, tout comme ta mère.
- Arrête de me comparer à elle… réplica Ly les dents serrées.
- Pourquoi ? Ta mère est une femme tellement merveilleuse.
- Je le sais merci. Ce que je ne supporte pas, c’est que ce soit toi qui l’évoque.
- Parce que ça te rappelle que je suis ton père, n’est-ce pas ?
- Entre autre."

Le capitaine n’ajouta rien, car il comprenait très bien ce que pouvait éprouver sa fille, même si son fin visage restait de marbre en toutes circonstances. De toute façon, ils étaient arrivés dans la salle à manger, et les portes s’ouvrirent d’elles-mêmes sur une table tout aussi bien garnie que la dernière fois. Jinemei tira la chaise pour que sa fille puisse s’asseoir, puis s’assit à son tour.



- "Bon appétit, fit-il, sans ajouter le ma chérie habituel, ce que sa fille lui savait gré.
- Bon appétit" répondit-elle, sans grande acidité dans la voix.

Le dîner pu donc commencer, dans une atmosphère légèrement tendue, ce qui était habituel entre ces deux là, que le père tenta de dissiper en engageant un nouveau sujet de conversation.



- "Alors, comptes-tu t’entraîner encore demain ?
- Probablement, je n’ai pas grand-chose à faire de toute façon en attendant le grand jour . Je serais prête pour cette occasion, quand je décide quelque chose, je le fais jusqu’au bout.
- Je vois ça. Et j’aurais une proposition à te faire.
- Quoi don ? demanda-t-elle entre deux bouchées, d’un ton qui aurait pu faire dire qu’en ralité elle s’en fichait comme de l’an quarante.
- De remplacer ton partenaire d’aujourd’hui. J’ai cru comprendre que tu n’appréciais pas la compagnie de mon lieutenant.
- Effectivement, ce Vincel me tape sur le système, c’est indéniable. Et tu voudrais m’entraîner à sa place ? Quel honneur !
- Tu préfère peut-être que je te laisse avec lui ? fit-il sur le ton de la moquerie.
- Ok, j’arrête de me foutre de ta gueule… si ce type arrête de me coller aux basques. J’en ai marre de savoir qu’il me suit partout et épie chacun de mes faits et gestes.
- Je lui avais juste demandé d’assurer ta sécurité. Mais puisque je serais avec toi, il n’a plus besoin de le faire.
- Hé, j’ai pas encore dit oui je te signale ! Enfin… soupira-t-elle, dans ces conditions, je n’ai pas de raison de refuser. Cela m’étonne quand même que tu ais autant de temps à gaspiller, capitaine Jinmei .
- Ce n’est pas du gaspillage, j’ai demandé au conseil de l’accorder cette faveur.
- Je vois… c’est une récompense pour leur petit toutou ?
- Oui, je prends tous les sucres qu’ils veulent bien me donner" réplica-t-il avec un sourire.

Pas de réponse de la part de Ly, pour la bonne et simple raison qu’elle avait avalé de travers, alors qu’elle allait faire mine de rire pour se moquer de son père et son manque total de dignité.


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Thème de Ly
Ozone Eklesius
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   Posté le 03-03-2007 à 01:36:08   Voir le profil de Ozone Eklesius (Offline)   Répondre à ce message   http://rpgdomaine.com   Envoyer un message privé à Ozone Eklesius   

*Ellipse



Un homme toqua à la porte, ce dernier se trouvait être exephon. En effets 7 jours c'etait passé et il étant enfin temps pour les Shinjigoku de voir si une possible Hollownisation était possible..


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   Posté le 03-03-2007 à 02:29:22   Voir le profil de Ly Hao (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Ly Hao   

Durant cette semaine, Ly n'avait cessé de s'entraîner, cherchant toutes les occasions pour progresser avant l'échéance, pour mettre toutes les chances de son côté. Il faut dire qu'il n'était pas certain du tout que la transformation se passe bien, et qu'elle avait sciemment occulté ce risque en le déplaçant dans un des recoins sombres de sa mémoire, au même endroit que le nom et le visage d'un certain Ozone Eklesius... Il n'y avait guère que le visage de Tsuki pour l'apaiser quelque peu, même s'il faut avouer que cet éternel sourire faux l'agaçait pas mal.
Quoi qu'il en soit, Jinmei s'était montré un bon professeur, dur et intransigeant même s'il s'agissait de sa fille, ce que Ly avait plus qu'apprécié. Ses capacités s'en étaient trouvées accrues, que ce soit en corps-à-corps, que dans les techniques de kido. Il fallait dire que celles des shinjigokus n'étaient que très peu différentes ce celles employées par les shinigami, de sorte que l'apprentissage de Ly s'en était trouvé facilité, vu qu'elle avait déjà les bases inculquées à l'académie.
Ainsi, elle avait pu découvrir le shumpo, le déplacement rapide, et maîtrisait quelques sorts explosifs. De plus, son affinité avec son zanpakutoh s'améliorait, puisqu'elle avait de plus en plus de facilité avec son shikai.

Entre les séances d'entraînement sérieuses avec son père, et leurs dîners en tête-à-tête, où la jeune femme ne se privait pas de ses remarques sarcastiques, qui avaient plus fini par être une habitude, et une marque... d'affection oui, c'était le mot, la semaine était passée très vite, et le jour fatidique bien trop tôt arrivé. En sept jours, le père et la fille s'étaient côtoyés près de douze heures par jour, et en étaitressorite une complicité que Ly avait du mal à accepter, mais qui existait, et qui ravissait Jinmei. Oui, on pouvait à présent dire qu'ils étaient père et fille.

Les portes s'ouvrirent sur le membre du conseil, et le domestique courbé jusqu'à terre annonça le visiteur à son maître, qui s'empressa de venir l'accueillir. Sans sa fille, qui n'était pas encore sortie de sa chambre.



"Le capitaine Jinmei salue le Prophète du Ciel de Feu! fit-il en s'inclinant profondément. Si vous voulez bien attendre un moment que ma fille soit prête."

Cette dernière observait le nouvel arrivant à travers les rideaux entrouverts de sa fenêtre, et sentit l'appréhension la gagner. Etait-elle prête? Etait-elle sûre de son choix? Un coup d'oeil à son zanpakuto, posé sur le lit, à côté de son vêtement de shinigami la fit hésiter. Elle avait voulu le revêtir, comme une nouvelle provocation, puis avait renoncé. Ca ne servait à rien de n'avoir que l'attitude de rebelle, il fallait aussi le vouloir... or, elle ne voulait pas revenir sur sa parole donnée, elle irait de son plein gré devenir un Vizard.
Réajustant son long foulard rouge, Ly ceignit son arme, et sortit de sa chambre, pour aller se présenter devant Exephon.

"Pardonnez-moi de vous avoir fait attendre, vous savez ce que c'est les femmes : il faut se coiffer, se pomponner..."

Pas de provocation? Mouais... elle n'était même pas capable de retenir ses sarcasmes plus de deux secondes...


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   Posté le 03-03-2007 à 02:59:28   Voir le profil de Ozone Eklesius (Offline)   Répondre à ce message   http://rpgdomaine.com   Envoyer un message privé à Ozone Eklesius   



"..."

Elle put sentir alors une sorte de gresillement dans sa tête, puis ce gresilement s'arreta. Ce gresillement eu pour effets de faire en sorte que Ly sache qu'elle devait le suivre, et sans dire plus de mot Exephon commença à marcher.


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   Posté le 03-03-2007 à 13:37:01   Voir le profil de Ly Hao (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Ly Hao   

Le fait que ce shinjigoku muet ait de telles capacités dégoûtait Ly, puisqu'on l'avait prévenue qu'il pouvait à sa guise contrôler ses faits et gestes en réduisant son esprit et sa volonté à Néant. Ou plutôt que dégoûtée, elle s'en trouvait effrayée... mais ne laissait rien voir que son masque imperturbable.

"C'est parti mon kiki."



Toujours affairé à léchez les bottes de ses précieux Prophètes, Jinmei venait à peine de se redresser, pour adresser une requête à Exephon.

"Me permettrez-vous de vous accompagner?"


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   Posté le 06-03-2007 à 18:32:58   Voir le profil de Ozone Eklesius (Offline)   Répondre à ce message   http://rpgdomaine.com   Envoyer un message privé à Ozone Eklesius   



L'homme se tourna vers Jinmey etinclina la tête silencieusement..
Il amena le shinjigoku et sa fille près d'une immense bâtisse mais peu semblable à celle du conseil de par sa structure sans fondement"

"..."

Même s'il ne parlait pas vous pouvezaisement comprendre qu'il vous demande d'attendre ici.


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   Posté le 06-03-2007 à 20:28:15   Voir le profil de Ly Hao (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Ly Hao   



"Entendu, nous attendrons."

Etrange bâtisse que celle-ci, pour Ly qui s'attendait plutôt à retourner voir le Conseil, vu que c'était leur représentant muet - et effrayant par ce mutisme - qui était venue la chercher. Mais rien ne transparaissait sur son visage de cette appréhension. Les shinjigoku ne montraient pas leurs émotions hein? Puisqu'elle en était descendante, elle allait s'en montrer digne et ne pas laisser une once d'humanité, puisque c'était bien le propre de l'homme que d'avoir des sentiments, filtrer sur son visage typé.


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