Dernières réponses | | "Entendu, nous attendrons." Etrange bâtisse que celle-ci, pour Ly qui s'attendait plutôt à retourner voir le Conseil, vu que c'était leur représentant muet - et effrayant par ce mutisme - qui était venue la chercher. Mais rien ne transparaissait sur son visage de cette appréhension. Les shinjigoku ne montraient pas leurs émotions hein? Puisqu'elle en était descendante, elle allait s'en montrer digne et ne pas laisser une once d'humanité, puisque c'était bien le propre de l'homme que d'avoir des sentiments, filtrer sur son visage typé. |
| | L'homme se tourna vers Jinmey etinclina la tête silencieusement.. Il amena le shinjigoku et sa fille près d'une immense bâtisse mais peu semblable à celle du conseil de par sa structure sans fondement" "..." Même s'il ne parlait pas vous pouvezaisement comprendre qu'il vous demande d'attendre ici. |
| | Le fait que ce shinjigoku muet ait de telles capacités dégoûtait Ly, puisqu'on l'avait prévenue qu'il pouvait à sa guise contrôler ses faits et gestes en réduisant son esprit et sa volonté à Néant. Ou plutôt que dégoûtée, elle s'en trouvait effrayée... mais ne laissait rien voir que son masque imperturbable. "C'est parti mon kiki."
Toujours affairé à léchez les bottes de ses précieux Prophètes, Jinmei venait à peine de se redresser, pour adresser une requête à Exephon. "Me permettrez-vous de vous accompagner?" |
| | "..." Elle put sentir alors une sorte de gresillement dans sa tête, puis ce gresilement s'arreta. Ce gresillement eu pour effets de faire en sorte que Ly sache qu'elle devait le suivre, et sans dire plus de mot Exephon commença à marcher. |
| | Durant cette semaine, Ly n'avait cessé de s'entraîner, cherchant toutes les occasions pour progresser avant l'échéance, pour mettre toutes les chances de son côté. Il faut dire qu'il n'était pas certain du tout que la transformation se passe bien, et qu'elle avait sciemment occulté ce risque en le déplaçant dans un des recoins sombres de sa mémoire, au même endroit que le nom et le visage d'un certain Ozone Eklesius... Il n'y avait guère que le visage de Tsuki pour l'apaiser quelque peu, même s'il faut avouer que cet éternel sourire faux l'agaçait pas mal. Quoi qu'il en soit, Jinmei s'était montré un bon professeur, dur et intransigeant même s'il s'agissait de sa fille, ce que Ly avait plus qu'apprécié. Ses capacités s'en étaient trouvées accrues, que ce soit en corps-à-corps, que dans les techniques de kido. Il fallait dire que celles des shinjigokus n'étaient que très peu différentes ce celles employées par les shinigami, de sorte que l'apprentissage de Ly s'en était trouvé facilité, vu qu'elle avait déjà les bases inculquées à l'académie. Ainsi, elle avait pu découvrir le shumpo, le déplacement rapide, et maîtrisait quelques sorts explosifs. De plus, son affinité avec son zanpakutoh s'améliorait, puisqu'elle avait de plus en plus de facilité avec son shikai. Entre les séances d'entraînement sérieuses avec son père, et leurs dîners en tête-à-tête, où la jeune femme ne se privait pas de ses remarques sarcastiques, qui avaient plus fini par être une habitude, et une marque... d'affection oui, c'était le mot, la semaine était passée très vite, et le jour fatidique bien trop tôt arrivé. En sept jours, le père et la fille s'étaient côtoyés près de douze heures par jour, et en étaitressorite une complicité que Ly avait du mal à accepter, mais qui existait, et qui ravissait Jinmei. Oui, on pouvait à présent dire qu'ils étaient père et fille. Les portes s'ouvrirent sur le membre du conseil, et le domestique courbé jusqu'à terre annonça le visiteur à son maître, qui s'empressa de venir l'accueillir. Sans sa fille, qui n'était pas encore sortie de sa chambre.
"Le capitaine Jinmei salue le Prophète du Ciel de Feu! fit-il en s'inclinant profondément. Si vous voulez bien attendre un moment que ma fille soit prête." Cette dernière observait le nouvel arrivant à travers les rideaux entrouverts de sa fenêtre, et sentit l'appréhension la gagner. Etait-elle prête? Etait-elle sûre de son choix? Un coup d'oeil à son zanpakuto, posé sur le lit, à côté de son vêtement de shinigami la fit hésiter. Elle avait voulu le revêtir, comme une nouvelle provocation, puis avait renoncé. Ca ne servait à rien de n'avoir que l'attitude de rebelle, il fallait aussi le vouloir... or, elle ne voulait pas revenir sur sa parole donnée, elle irait de son plein gré devenir un Vizard. Réajustant son long foulard rouge, Ly ceignit son arme, et sortit de sa chambre, pour aller se présenter devant Exephon. "Pardonnez-moi de vous avoir fait attendre, vous savez ce que c'est les femmes : il faut se coiffer, se pomponner..." Pas de provocation? Mouais... elle n'était même pas capable de retenir ses sarcasmes plus de deux secondes... |
| | *Ellipse Un homme toqua à la porte, ce dernier se trouvait être exephon. En effets 7 jours c'etait passé et il étant enfin temps pour les Shinjigoku de voir si une possible Hollownisation était possible.. |
| | La jeune eurasienne avait dormi du sommeil du juste, tant elle s’était donnée à fond dans cet entraînement improvisé. Un sommeil de plomb, un sommeil sans rêve, un sommeil réparateur, qui l’avait amenée à se réveiller tard dans la soirée. Cette journée qui avait commencé sur les chapeaux de roue si l’on peut dire n’était pas encore terminée. Ly émergea donc au moment où le soleil dardait ses derniers rayons, et une fois sortie de cet instant de flottement entre conscience et inconscience, s’étonna de cette nuit précoce. Lui revinrent alors en mémoire les évènements de cette journée, et son entraînement, avec pour finir son père qui l’avait prise dans ses bras. Elle avait du s’endormir avant de se rendre compte qu’elle était dans sa chambre. Etrange, même endormie, elle avait cru sentir chez son père une certaine émotion… Mis bout à bout, toutes ces impressions, ces regards fugitifs, ces sourires esquissés, faisaient que la jeune femme n’avait presque plus de mal à le considérer comme son père. Il restait bien un soupçon bien sûr que ce ne soit que comédie, néanmoins, Ly avait le sentiment qu’il n’en était rien. Une sorte d’intuition filiale… Lentement, la future ex-shinigami se redressa, totalement réveillée à la fois par la faim qui lui tiraillait l’estomac, et l’envie de prendre une bonne douche. Ce qu’elle ne tarda pas à faire, dans la salle s’eau attenante à sa chambre. Elle en ressortit enroulée dans une serviette au bout d’une vingtaine de minutes, ayant pris son temps pour apprécier ce plaisir simple, la sensation de l’eau chaude sur sa peau ; C’est au moment où elle était revenue dans la chambre pour chercher de nouveaux vêtements dans l’armoire tout en démêlant ses cheveux mi-longs que l’on frappa à la porte. "Une minute !" La jeune femme, les cheveux encore humides, enfila vite fait la jupe rouge et le haut noir qu’elle avait déjà arborés avant d’aller prendre son arme restée sur le lit. Enfin prête, Ly alla ouvrir la porte qui révéla un Jinmei souriant.
- "Ah, tu es enfin debout ! Bien dormi ? - Oui, répondit-elle simplement, car si elle se sentait plus proche de son père, un orgueil certain l’empêchait de l’avouer et de se montrer plus aimable. - Tant mieux. Je me demandais si tu accepterais de dîner avec moi, tu dois avoir grand faim. - Pourquoi pas ?" Le ton désinvolte utilisé par sa fille fit de nouveau sourire le shinjigoku, qui l’invita donc à le suivre, ravi qu’elle ne l’ait pas repoussé comme à son habitude. - "Au fait papa , c’est très aimable à toi de venir me chercher en personne, alors que tu dois avoir tant de choses à faire avec ton poste si élevé, le railla Ly sur le chemin, en manque de répliques cinglantes à son égard ces derniers temps.
- Je veux passer le plus de temps possible avec ma fille que je n’ai pas vue depuis si longtemps, répondit-il, choisissant de suivre Ly sur ce terrain, lui tendant la perche pour se faire battre. - Ta petite fille s’en trouve ho-no-rée ! Tu veux aussi me faire faire mon rot après le dîner ?" Jinmei ne put répondre à cela car il venait d’éclater de rire.
- T"u es vraiment impayable, tout comme ta mère. - Arrête de me comparer à elle… réplica Ly les dents serrées. - Pourquoi ? Ta mère est une femme tellement merveilleuse. - Je le sais merci. Ce que je ne supporte pas, c’est que ce soit toi qui l’évoque. - Parce que ça te rappelle que je suis ton père, n’est-ce pas ? - Entre autre." Le capitaine n’ajouta rien, car il comprenait très bien ce que pouvait éprouver sa fille, même si son fin visage restait de marbre en toutes circonstances. De toute façon, ils étaient arrivés dans la salle à manger, et les portes s’ouvrirent d’elles-mêmes sur une table tout aussi bien garnie que la dernière fois. Jinemei tira la chaise pour que sa fille puisse s’asseoir, puis s’assit à son tour.
- "Bon appétit, fit-il, sans ajouter le ma chérie habituel, ce que sa fille lui savait gré. - Bon appétit" répondit-elle, sans grande acidité dans la voix. Le dîner pu donc commencer, dans une atmosphère légèrement tendue, ce qui était habituel entre ces deux là, que le père tenta de dissiper en engageant un nouveau sujet de conversation.
- "Alors, comptes-tu t’entraîner encore demain ? - Probablement, je n’ai pas grand-chose à faire de toute façon en attendant le grand jour . Je serais prête pour cette occasion, quand je décide quelque chose, je le fais jusqu’au bout. - Je vois ça. Et j’aurais une proposition à te faire. - Quoi don ? demanda-t-elle entre deux bouchées, d’un ton qui aurait pu faire dire qu’en ralité elle s’en fichait comme de l’an quarante. - De remplacer ton partenaire d’aujourd’hui. J’ai cru comprendre que tu n’appréciais pas la compagnie de mon lieutenant. - Effectivement, ce Vincel me tape sur le système, c’est indéniable. Et tu voudrais m’entraîner à sa place ? Quel honneur ! - Tu préfère peut-être que je te laisse avec lui ? fit-il sur le ton de la moquerie. - Ok, j’arrête de me foutre de ta gueule… si ce type arrête de me coller aux basques. J’en ai marre de savoir qu’il me suit partout et épie chacun de mes faits et gestes. - Je lui avais juste demandé d’assurer ta sécurité. Mais puisque je serais avec toi, il n’a plus besoin de le faire. - Hé, j’ai pas encore dit oui je te signale ! Enfin… soupira-t-elle, dans ces conditions, je n’ai pas de raison de refuser. Cela m’étonne quand même que tu ais autant de temps à gaspiller, capitaine Jinmei . - Ce n’est pas du gaspillage, j’ai demandé au conseil de l’accorder cette faveur. - Je vois… c’est une récompense pour leur petit toutou ? - Oui, je prends tous les sucres qu’ils veulent bien me donner" réplica-t-il avec un sourire. Pas de réponse de la part de Ly, pour la bonne et simple raison qu’elle avait avalé de travers, alors qu’elle allait faire mine de rire pour se moquer de son père et son manque total de dignité. |
| | Et cette attitude n’était pas pour plaire à Ly, qui n’aimait franchement pas les manières de ce type, qu’elle supposait à juste titre mielleux et condescendant. Le parfait lèche-botte. Dire qu’elle avait trouvé son père aussi visqueux qu’une limace, Vincel l’enfonçait largement dans l’idée que s’en faisait la jeune femme. Elle ferma les yeux et inspira pour se calmer. Ca ne servait à rien de s'énerver, ça n'allait pas enlever ce sourire de son visage. Et puis, la colère était une très mauvaise conseillère, comme la plupart de ces sentiments que Ly avait tenré de réprimer tant de fois. Garder la tête froide, voilà ce qu'il fallait faire, ne pas se laisser aller à des émotions qui empêchaient de réfléchir et faisaient faire n'importe quoi. Face à elle, Vincel attendait, son épée non révélée posée sur son épaule, conscient que la jeune femme ne l'appréciait guère et que cet instant était mis à profit pour se calmer. Il adorait jouer avec cet état de fait, et ne se départit pas de ce sourire. Ly finit par rouvrir les yeux, quand le shinjigoku lui demanda enfin.
- "Quel genre d'entraînement désirez-vous? Il me semble que vous n'avez pas appris grand chose chez les shinigami, au vu de votre position, et de votre énergie spirituelle. - Je n'y sui pas restée très longtemps en effet, mais j'ai appris l'essentiel." Ly, que les sous-entendus de Vincel sur ses capacités avaient de nouveau agacée, et qui hésitait, finit par se dire qu'elle irait peut-être plus vite dans son entraînement en libérant son arme. Ainsi donc, mettant son zanpakutoh à la l'horizontal, bien devant Vincel, la jeune femme incanta une phrase soufflée par Mei. "Brille, Nimeigetsu!" Aussitôt, le zanpakutoh s'éclaira, se scindant en deux longues stries lumineuses, et lorsque la lueur se dissipa dans un dernier éclat aveuglant, la jeune future-vizard se retrouv avec ses armes jumelle, la bra gauche protégé par la lame incurvée porté en avant, dans un but de défense, le bras droit prolongé par la même lame incirvée posté à l'arrière, prêt à l'attaque.
- "Oh, s'extasia faussement Vincel, une arme double. Il me semble qu'il n'y a guère eu que deux shinigamis à avoir de telles amres, capitaines de surcroït. Cela est un très bon présage pour votre avenir..." Avant qu'il ait pu continuer ses compliments, sonnant faux comme chacunes de ses paroles, et rappelant douloureusement celles que lui avait adressées - sincèrement? - Ozone dans les mêmes circonstances, Ly avait bondit en avant avec vivacité. Guère surpris, Vincel para sans effort apparent ses assauts frénétiques, et contre-attaqua quelques fois pour la forme. Evidemment, il était là pour l'aider, pas pour lui faire simplement mordre la poussière, chose on ne peut plus aisée pour lui. Il devait lui apprendre à mieux appréhender et manier ses armes, avant de passer à autre chose. Telle est la façon dont il avait compris les désirs d'une Ly au meilleur de sa forme, bondissant et feintant, de plus en plus à l'aise avec ses armes doubles qui présentaient cette difficulté de la dualité. Comme elle ne se ménageait pas, la fatigue ne tarda pas à se mêler de la partie, mais Ly tenait bon. Sa volonté était dure comme le diamant, et tant qu'elle pourrait tenir sur ses jambes, elle continuerait. Un entraînement ne portait ses fruits que lorsque les muscles s'en ressentaient, n'était-ce pas en substance ce que lui avait dit un des professeurs shinigami? Ainsi, sans discontinuer, pendant trois heures, Ly alterna ses manoeuvres d'attaque, de défense et d'esquive, jusqu'à ce qu'elle trébuche. Cela marqua la fin de ce pseudo-affrontement, car n'ayant aucune force, elle ne parvint pas à se relever, et resta haletante dans l'herbe fraîche. Elle n'attendait d'ailleurs pas que le lieutenant de son père la relève, et au quel cas elle aurait bien trouvé la force de le repousser. Ce que Vincel comprit sans problème en regardant les yeux de Ly, où se lisaient son mépris pour cet homme qui l'avait pourtant aidée. Ce n'était que son boulot après tout... Et dans une volute de fumée, le shinjigoku disparu. Ce n'est qu'une seconde après que Ly put sentir des mains la soulever. Elle allait essayer de s'en dépêtrer quand une voix se fit entendre.
"Tu es bien comme ta mère, commenta simplement son père, alors qu'il la prenait dans ses bras avec une facilité déconcertante, et aussi une étonnante douceur. - Je t'en pose des questions?" réplica-t-elle, rageuse, mais sans vraiment protester. Mieux valait que ce soit lui qui la prenne ainsi plutôt qu'un autre... Ensuite, Ly se terra dans le mutisme, n'ayant ni l'envie, ni la force de parler d'avantage. Son père n'insista donc pas et l'accompagna jusqu'à sa chambre. Une fois arrivé, il constata avec un sourire que la fatigue avait eu raison d'elle en cours de route, et la coucha dans son lit avec cette même tendresse paternelle, avant de déposer un baiser sur son front. Jinmei plaça ensuite son arme qu'il avait ramassée à ses côtés et s'en alla sans bruit, non sans avoir jeté à sa fille au pays des songes un regard à la fois mélancolique et plein de fierté. |
| | Effectivement, pensa Ly l’espace d’une seconde, Mei aurait peut-être mieux fait de se taire. Mais la jeune femme secoua bien vite la tête. Non, il ne fallait pas qu’elle se laisse aller ! La louve avait raison, elle devait faire quelque chose au lieu de rester enfermée à ruminer. Sa capacité de mouvements était-elle si limitée qu’elle le pensait ? Probablement que oui, mais uniquement hors de l’enceinte de cette demeure. Ici, jusqu’à présent, elle avait pu aller partout où elle le voulait, sans en être empêchée ou être suivie… quoi que, ce Vincel risquait fort de n’être pas très loin. Son père ne l’avait-il pas chargé de "veiller sur elle" ? Quel bel euphémisme pour "surveiller"… Après tout, qu’importe qu’un type soit collée à sa basque, c’était bien le cadet de ses soucis dans la situation où elle se trouvait. Ah, bon sang, il fallait vraiment qu’elle pense à autre chose ! - "Désolée Mei, tu as raison. Je vais sortir voir ce que je pourrais trouver à faire. - A la bonne heure ! J’aurais bien une suggestion, mais je doute que tu apprécie. - Et qu’est-ce donc ? - Un petit entraînement, pour apprendre à mieux me maîtriser. " Un entraînement dans le genre de celui qu’elle avait fait avec Ozone ? Les deux mains de Ly se portèrent à sa tête, et ses yeux se fermèrent. Ah non, pas encore cette pensée ! Elle voulu refuser tout net, mais la perspective de devenir plus forte bien avant de devenir Vizard n’était finalement pas une si mauvaise idée. Si elle avait bien compris, aurait besoin d’être correctement préparée pour ce passage, cette nouvelle "épreuve" qu’elle avait choisie d’accepter. Dans le but d’être aussi forte que lui et de, comme on dit vulgairement, lui botter le cul. - "Oui, bonne idée, ça ne me fera pas de mal de devenir plus forte. Et je sais même qui je pourrais mettre à contribution. - Ton cher père ? - Non, pas vraiment. " Son kimono de shinigami sale et déchiré était approprié pour un entraînement, néanmoins Hao se leva et s’approcha de l’armoire. Elle avait envie de quelque chose de différent, signe qu’elle abandonnait enfin sa condition de shinigami et rejoignait la faction adverse. Seulement, le genre de kimono des shinjigoku etait par trop semblable à celui des shinigami, ça ne revêtait que peu de sens d’en quitter un pour en revêtir un autre. Donc, la jeune femme chercha dans l’armoire un vêtement différent des deux. Si le costume avec la jupe lui plaisait bien, il y avait à présent un choix un peu plus vaste que la dernière fois, son père ayant sans doute compris que sa fille n’appréciait guère les conventionnels kimonos. Donc, après quelques minutes de recherches, Ly trouva enfin quelque chose d’approprié. Si le kimono était l’habit traditionnel japonais, elle n’en garda que le haut, noir, assorti d’un short court tout ce qu’il y a de moins traditionnel, et d’un débardeur en résille qu’elle plaça au-dessous. Des manches noires liées au niveau des biceps étaient enserrées sous des bandages beiges protégeant les avant-bras, et des bas de couleur beige également montaient très haut, sortant de bottes noires beaucoup moins traditionnelles. Le tout était complété par une large et épaisse ceinture rouge formant un noeud à l’arrière, et une large et longue écharpe de la même matière et couleur. En somme, des vêtements plus appropriés à la caste des ninjas, mais qui plaisaient fortement à Ly pour ce côté permettant une plus grande liberté de mouvement, avec une touche de sexy sans en avoir l’air… De retour près du lit, la jeune femme récupéra son arme et l’attacha solidement à son côté. "Je suis prête, on y va. " Ly sortit donc de sa chambre, se demandant bien où elle pourrait aller pour s’entraîner. Elle avait bien pensé qu’il existait une salle à cet effet dans cette immense demeure, mais comme le disait Mei, elle avait besoin d’air. Le jardin intérieur était vaste mais peut-être un peu trop petit et toujours clos entre quatre murs, elle opta donc pour le jardin extérieur, qu’elle n’avait encore que peu vu, n’ayant eu qu’un aperçu depuis la fenêtre de sa chambre. Ly s’y dirigea donc, demandant son chemin à un domestique qu’elle croisa. - "Excusez-moi, comment puis-je me rendre dans le jardin ? - Permettez-moi de vous guider, Alicia-sama" répondit-il en s’inclinant bien bas. La déférence avec laquelle il la traita mit mal-à-l’aise la jeune femme, bien qu’assez habituée à ce genre de comportement du temps de son vivant, son père – ou celui qu’elle avait toujours considéré comme tel – ayant un poste très haut placé. Elle ne trouva rien d’autre à faire que de le suivre, et lorsqu’il lui indiqua la porte, de le remercier, ce qui sembla d’ailleurs étonner le domestique, et dans un sens le réjouir. Ly poussa la lourde porte – ils avaient construit une maison ou une forteresse destinée à repousser les assauts par des portes renforcées en fer ? – et l’air de la matinée guère avancée s’offrit enfin à elle, fouettant son visage curieusement expressif depuis quelques temps. Mais uniquement lorsqu’elle se trouvait seule. D’ailleurs, bien vite l’expression d’apaisement se transforma en ce masque immuable quand elle pensa à Vincel, qui ne devait être loin. "Vincel !" Comme elle s’y attendait, le lieutenant de son père ne mit pas plus d’une seconde avant de répondre à son appel, apparaissant devant elle, un genou à terre, son éternel sourire sur le visage.
"Miss, auriez-vous besoin de mes services ? - Ca me contrarie de l’avouer mais oui. J’aimerai m’entraîner au sabre, et j’aurai besoin d’un partenaire. - Voilà qui me paraît une idée judicieuse et qui est tout à fait dans mes cordes." Avant que le shinjigoku n’ai terminé sa phrase, la jeune femme avait dégainé à la vitesse de l’éclair, du moins pour son niveau, et asséné un coup à Vincel, qui ne rencontra que du vide. Le lieutenant se trouvait derrière Ly, qui instinctivement s’était retournée immédiatement après son coup manqué, son visage de marbre fixant celui toujours souriant à en être écoeurant de Vincel.
- "Pressée à ce que je vois. - Je n’ai qu’une semaine pour devenir assez forte pour devenir vizard, alors je n’ai pas de temps à perdre. - Que voilà des paroles sages, dignes de la fille du capitaine Jinmei. Commençons donc la leçon" ajouta-t-il en dégainant à son tour, posément. |
| | Ca ne sert à rien de ruminer, Ly, juste à te faire du mal. Arrête donc de te tourmenter, et en attendant de trouver les réponses, fait quelque chose d'utile. Une voix, une voix qu'elle avait bien entendu clairement, comme si elle avait été juste à côté d'elle. Ly se retourna vivement, mais il n'y avait rien ni personne. Est-ce qu'elle devenait folle à cause de tout ce qu'il se passait? Non tu n'es pas folle, ce n'est que moi. Les yeux de Ly s'attardèrent enfin sur son zanpakutoh, qu'elle avait presque sentit vibrer entre ses doigts. - "Nimeigetsu? - Oui, si on veut. Enfin j'ai trouvé l'occasion et le moyen de te parler Ly. Il est dommage que cela se fasse en de telles circonstances. - Moui... Quoi que non, ça ne pouvait pas mieux tomber. Merci d'essayer de me soutenir... - Je suis à ton service Ly. Oh, et appelle-moi Mei, je préfère. - D’accord… c’est vrai que c’est plus joli. - Et convient plus à une demoiselle, n’est-ce pas ? " La remarque arracha un très léger sourire à Ly. Il est vrai qu’elle n’avait pas pensé à quel genre appartenait l’entité de son zanpakutoh, mais maintenant qu’elle le disait, il y avait effectivement quelque chose de féminin dans sa voix, malgré qu’elle soit sourde et profonde, bestiale. Une certaine touche de douceur peut-être… et une compagnie féminine n’était pas pour déplaire à Ly en ces moments troublés pour elle, qui se sentait pris en tenailles entre les hommes qui voulaient contrôler son destin : son père, les membres du conseil - même s’il y avait des femmes c’était le visage d’Exephon qui lui revenait le plus en mémoire – et Ozone… Les hommes… Ly avait tout fait pour ne pas les détester, mais rien n’y faisait, c’étaient toujours des hommes qui la décevaient ou qui la trahissaient à un moment où à un autre. Le souvenir de Tsuki lui revint encore une fois. Elle la connaissait peu, mais était certaine que cette dernière ne la trahirait jamais… et de ce peu, Ly pensait savoir ce qu’elle était en train de faire. Essayer de les retrouver, Ozone et elle. Rien à faire, à chaque fois qu’elle essayait de l’enlever de son esprit, son parrain revenait, et s’imposait devant toutes les autres images. Pourquoi ? Pourquoi est-ce qu’elle n’arrivait pas à s’en défaire ? - " Tu devrais essayer de penser à autre chose Ly… - C’est facile à dire, si tu crois que je n’essaye pas ! - Excuse-moi… - Non, c’est moi… tu as raison, je devrais, mais quoi que je fasse, ça ne sert à rien. - C’est évident, si tu reste sans rien faire tous tes problèmes finissent par te rattraper et tu vas finir dingue comme tu le pensais si bien tout à l’heure. - Tiens, c’est vrai que tu peux lire mes pensées…" La jeune femme venait à peine de réaliser, et cela l’embarrassa beaucoup, si bien qu’une légère coloration rouge se fit jour sur ses joues, sans qu’elle n’en comprenne exactement la raison. Cela aurait dû l’exaspérer en temps normal, mais là rien, pas de remarque sur la violation d’intimité, sur le respect de la vie privée. Juste une Ly qui se trouvait fort gênée. Bien que sachant exactement ce que ressentait Ly à cet instant, Mei ne fit aucune remarque, et se contenta de continuer comme si de rien n’était sur le sujet. - " Tu sais quoi ? Si tu sortais un peu, histoire de t’aérer ? proposa-telle. - M’aérer, dans cette prison ? Je n’appellerai pas ça de cette façon… - Arrête d’être cynique, Ly. Tu es vraiment déprimante. - Oui, je sais…Désolée, mais je n’ai pas tellement envie de sauter de joie tu vois… - Alala… Je vais finir par croire que j’aurai mieux fait de me taire ! " |
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