| Dernières réponses | |  Le geste que Ly eut à son égard, non seulement fut parfaitement suffisant à faire comprendre à Tsuki la portée de ses paroles, mais rassura également la jeune femme. C’était comme si une sorte de pacte muet venait de s’instaurer entre les deux jeunes femmes, et ce pacte, Tsuki comptait bien l’honorer et le respecter, du moins, autant qu’elle le pourrait. Mais il était une chose à laquelle elle commençait sérieusement à réfléchir… La sincérité, pierre d’édifice indispensable si l’on voulait bâtir une solide amitié. Il allait donc falloir qu’elle travaille dur si elle voulait prouver à Ly qu’elle était désireuse de voir cette amitié perdurer… très dur…
Mais pour l’heure, il y avait plus préoccupant, l’état de certains capitaines qui avaient eu à mener une rude bataille par exemple, ou même celui d’Ozone… Non, Ly avait raison, l’endroit ne se prêtait pas vraiment à la discussion. Mieux valait donc partir au plus tôt. Surtout que cet entrepôt ne lui évoquait pas franchement de bons souvenirs…
‘‘Bien entendu. Et… merci Ly-san…’’
C’est alors que la plus jeune mais aussi la moins imposante des capitaines les rejoignit pour les tenir au courant de l’avancée des évènements.
Le retour n’était plus pour dans très longtemps.
‘‘Oh, parfait… et bien… nous nous tenons prêtes à partir, n’est-ce pas Ly-san ?’’
Partir, rentrer…
Même ce qui avait toujours paru de prime abord si simple semblait commencer à le devenir de moins en moins… |
| | Ozone était toujours couché dans la neige, à vrai dire, moins il bougeait, plus il reprenait rapidement en force.
Il ferma ainsi les yeux et se plongea dans ce qui ressemblait à un sommeil artificiel, lui permettant par la même occasion de se couper du monde extérieur.
Il entendit pourtant la voix d’une personne, cette personne, il était le seule à la connaître, il était son ami le plus proche avant même lui .
Il entendit donc une seul phrase de la part de kyuusei, son l’âme de son zanpakuto.
Tu n’es qu’un idiot…
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Seulement 3 capitaines, accompagner de Marichka arrivèrent devant l’entrepôt.
Observant Ozone au sol puis les deux jeune femme un peu plus loin, le capitaine eut un léger soupir.
:mary :
« Ozone-senpaï !» Fit l’arrankhar qui s’était aussitôt diriger vers Ozone, pour s’assurer de son bien être.
Elle parut rassurer en le voyant, il ne faisait que se reposer.
La plus jeunes des capitaines se posta près des deux jeunes femme : « Les préparatif sont prêt, grâce à kisuke ont pourra faire en sorte de passez le contrôle des âme des shinigami, Aya et saya nous attende la bas avec matisse. » |
| | Une rude bataille… plus rude encore que ce qu’elle avait enduré pendant cette longue et interminable semaine ? Peut-être, peut-être pas. Mais cette bataille d’un genre complètement différent risquait d’émousser les forces de la jeune femme, qui à présent qu’elle
Alors oui, sans doute aurait-elle besoin de soutien… et qui mieux que Tsuki pouvait remplir ce rôle ? Seulement, il y avait tout de même des choses que Ly devrait faire toute seule, soit parce qu’elle n’avait aucune envie de voir Tsuki y assister, soit parce qu’elle ne parviendrait pas à aller jusqu’au bout justement parce que Tsuki était là. Parfois, on se soucie plus de ce que ressentent les autres que soi-même…
Ly aurait bien voulu continuer cette discussion avec Tsuki, lui faire comprendre qu’elle était parfaitement capable d’attendre que son amie se libère de ses chaînes petit-à-petit, du moment qu’elle n’essayait pas d’en rajouter d’autres, qui constitueraient un mur supplémentaire contre lequel Ly se casserait les dents. L’amitié est un sentiment très fort, mais il peut parfaitement voler en éclat s’il ne trouve pas une réponse en face, s’il n’y a pas réciprocité. Tsuki lui avait déjà prouvé que ce n’était pas un sentiment vain, puisque malgré son niveau toujours loin de celui des capitaines, était venue la chercher en territoire ennemi… c’était à Ly de chercher un moyen de remercier Tsuki pour cela, et elle n’avait pas trouvé meilleure idée que celle d’essayer de faire s’effriter le masque qui ornait le visage de Tsuki, et ce, afin ce comprendre ses sentiments, et d’être enfin à même de soulager cette souffrance indicible…
Donc, Ly aurait volontiers acquiescé à la demande de son amie aux yeux gris, mais c’est à cet instant que les capitaines franchirent la porte, rejoignant les trois autres personnes qui se trouvaient déjà dans le hangar. Vu les blessures de certains, il valait mieux ne pas s’attarder, et perdre du temps maintenant. Une discussion pouvait attendre.
" Je crois que cela attendra un peu Tsuki… mais promis, une fois que nous serons rentrés à la Soul Society, nous aurons cette discussion le plus vite possible. Et je ne me lancerai dans aucune bataille sans t’en avoir parlé avant."
Et pour sceller cette promesse, la jeune femme posa une main sur l'épaule de son amie. L’eurasienne espérait que cela suffirait à apaiser Tsuki, en attendant cet instant où elles pourraient laisser parler leur cœur sans se servir de tels artifices. Du moins était-ce l’intention de Ly, de ne plus se servir de métaphores ou de sous-entendus aussi maladroits. Lorsqu’elles se retrouveraient enfin seules, une des deux n’hésiterait sans doute pas à laisser tomber son propre masque face à l’autre…
Puisque les capitaines étaient enfin là, c’était à présent à eux de guider les jeunes femmes, et, si Ly avait bien compris, leur prochaine destination était la boutique d’un homme qu’elle avait rencontré il y a des années de cela, et dont elle n’avait eu le souvenir que très récemment. Une petite boutique située dans une ruelle discrète, au Japon... la boutique d'Urahara Kisuke… |
| | Ce qu’elle avait lu dans ce regard… et ces mots aux accents tristement amers et incisifs… Aïe, tout cela faisait mal, très mal… Mais en un sens… ça faisait aussi… du bien… Il n’y avait qu’un ami véritable pour s’inquiéter au point de le faire comprendre à l’autre aussi maladroitement que par ce qui pouvait d’abord passer pour de simples et banals reproches… Ly ? Une amie ? Oui, Tsuki n’en n’avait jamais douté, et, elle venait encore de lui prouver qu’elle avait bien fait de croire aveuglément en cette amitié. Ly, sa première et seule véritable amie… sa meilleure amie… Alors, pourquoi cette douleur lancinante au cœur ?... Et bien, parce que même malgré cela, et malgré le fait que la réaction de son amie la touche au plus haut point, Tsuki se sentait incapable de faire tomber ce fichu masque qu’elle-même portait… Pourtant, Ly le méritait amplement alors… pourquoi ?... Pourquoi ?...
Parce que ça faisait trop longtemps qu’elle le portait… Parce qu’elle n’était peut-être pas digne d’autant d’intérêt, de tant d’attention, à l’inverse de ce que semblait penser Ly… Mais c’était idiot… Pourquoi pensait-elle de cette manière ?...
A cause du doute… Ce fichu doute en elle qui demeurait et qu’elle n’arrivait pas à faire taire… Mais elle comptait bien le dissiper bientôt… Alors peut-être pourrait-elle offrir à Ly ce qu’elle attendait d’elle ? Ce que tout le monde semblait attendre d’elle.
Oui, bientôt.
Si le visage de Ly reflétait une neutralité trompeuse, c’était le sourire de Tsuki quant à lui qui n’était pareillement qu’une éternelle façade. Deux masques tellement différents dans la forme et pourtant, si semblables dans le fond.
Ne pouvant d’ailleurs s’empêcher de lui servir encore ce maudit sourire, Tsuki opina de la tête à l’attention de Ly afin de lui signifier qu’elle comprenait, sans un mot de plus. Car elle savait que, si son visage pouvait mentir, l’absence de mots elle, saurait parfaitement transmettre ce qu’elle ressentait réellement à son amie, tout comme cette lueur qui s’alluma tout au fond de ses prunelles grises. Non, entre elles, nul besoin de mots pour se comprendre. Et d’ailleurs, ce qu’y lirait Ly, Tsuki savait pertinemment qu’elle ne l’apprécierait pas… Et comment le pourrait-elle ? Mais Tsuki se refusait à lui faire des promesses en l’air, tout comme elle refusait de confier ce qui lui pesait tant sur le cœur tant qu’elle-même n’en saurait pas un peu plus. Parce qu’au fond, peut-être n’y avait-il nullement lieu de s’alarmer ?
Un peu de temps, voilà tout ce qu’elle demandait à son amie.
‘‘Je sais Ly-san, et je t’en demande pardon, car je risque encore de mettre du temps à corriger ce défaut et donc, de mettre plusieurs fois encore ta patience à rude épreuve. J’espère que tu sauras me pardonner. Mais, j’aimerais aussi que tu saches que de ton côté, tu ne devrais pas te borner à vouloir toujours te lancer seule dans la bataille. Comment voudrais-tu alors que je puisse t’y suivre si tu pars seule au front ? Car oui, j’ai le sentiment qu’une rude bataille s’annonce…’’
Tsuki osa à peine tourner les yeux vers Ozone, elle estimait de toute façon que Ly aurait certainement parfaitement saisi l’allusion.
Elle ne s’attarda donc pas beaucoup plus sur ces métaphores qu’elle, ne savait que trop bien manier et dont elle usait parfois un peu trop à tort et à travers comme un voile supplémentaire sur le sens de ses sentiments réels.
‘‘Peut-être désirerais-tu continuer cette discussion ailleurs ? En un lieu où nous serions plus tranquilles ?’’
Nouveau sourire, mais simplement destiné à exprimer le caractère poli de sa proposition et rien de plus.
Edité le 30-05-2008 à 22:58:31 par Chisai Tsuki
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| | Peut-être que si Ly avait regardé Ozone à cet instant, et vu son air penaud, elle aussi aurait reconnu sous cet aspect un peu différent leur parrain, celui que toutes deux avaient connu et apprécié, mais malheureusement, il n’en était rien. A peine entendit-elle le ton de sa voix navrée, et ses accents de sincérité : elle ne l’écoutait presque plus, trop tourmentée par ses propres démons pour faire attention à ces détails. Et par le sourire de Tsuki, qui ne lui disait rien de bon…
Encore une fois, son amie se mettait en retrait, encore une fois, elle offrait un spectacle qui ne pourrait mystifier Ly. Elle avait appris à connaître Tsuki depuis le temps, et, si elle n’aurait pu dire exactement ce qu’elle pensait, savait n’en être pas très loin sur le coup. Une façade, destinée à arranger les choses, pour les autres, tandis qu’elle continuait à s’enfoncer dans le marasme de ses états d’âmes, auxquels personne ne faisait attention. Parce qu’elle ne voulait pas qu’on y fasse cas justement… Avec Ly, elle était franchement mal tombée : si la jeune eurasienne affectait de ne pas avoir de sentiments, il en était pourtant un qu’elle plaçait au-dessus de tout, c’était l’amitié. Qui mieux qu’une amie peut comprendre, même sans un seul mot ? Ly comprenait mieux que quiconque Tsuki, à défaut de comprendre les agissements de son frère.
"Non Tsuki, il n’en est pas question. Je ne reviendrais pas sur ma parole : c’est à Ozone d’attendre son tour, point final."
Et pour confirmer ses paroles, Ly abandonna la place où elle se trouvait pour aller se planter devant Tsuki. Là, elle regard son amie droit dans les yeux, ses prunelles marron brillantes exprimant tout ce que son visage impassible n’arrivait pas à dire.
"La patience est une vertu, dit-elle doucement, pour n’être entendue que de la seule Tsuki, mais le dénigrement de sa personne n’en est pas une. Tu en fais trop Tsuki, et je n’aime pas ça du tout… à trop vouloir te mettre en arrière, on va finir par ne plus te voir du tout. Et moi je préfèrerais t’avoir à mes côtés, pas à une distance qui ne cesse de s’allonger."
La métaphore était un peu grossière, certes, mais le cœur y était largement. Ly n’était pas une de ces jeunes filles fleur bleue, pour qui le romantisme et le larmoyant étaient un art de vivre, mais quand il le fallait, elle pouvait faire un effort, et chercher les mots. En espérant que Tsuki comprendrait ce qu’elle voulait dire.
Et Ozone dans tout ça ? Ly ne l’avait pas oublié bien entendu, mais justement, essayait de ne pas y penser. Après tout, c’était son évocation qui provoquait l’arrivée de ce hollow en elle, et conduisait à cette "crise" qu’elle n’arrivait pas à contrôler. Que les capitaines arrivent vite serait l’idéal, sans quoi, si le hollow essayait encore une fois de faire surface, Ozone, dans son état, ne pourrait pas l’arrêter cette fois… |
| | Si Tsuki n’avait pas réagi assez promptement lorsque Ly lui avait intimé de se tenir éloignée d’elle, c’était que ses pensées s’étaient toutes entières retrouvées tournées vers la réflexion. Réflexion à l’origine de laquelle se trouvaient les paroles de son amie.
Elle non plus ne savait plus quoi penser de lui ?... Elle aussi était déçue ?... Comme c’était étrange de savoir qu’elle partageait ces sentiments… Ce n’était donc pas seulement le fruit de son imagination, Ozone avait bel et bien changé… Mais, lui en vouloir ? Attendre quelque chose de lui ? Non, il n’était absolument pas question de cela pour elle. Et puis… mis à part un peu plus de confiance et peut-être de sincérité ; quoique, pour ce qui était de la sincérité, elle avait elle-même beaucoup de progrès à faire… ; que pouvait-elle bien attendre de plus de lui ? De… son…
La jeune femme n’arrivait décidément pas à se faire à l’idée qu’il s’agissait là de son frère… Et pourquoi cette désagréable impression de négation ? De refus ?...
Rah, et ce mal de crâne qui lui revenait…
C’est à cet instant parfaitement choisi que le concerné fit son apparition et, alors que Tsuki se tenait le front d’une main, cherchant en même temps les mots et les gestes justes pour venir malgré tout en aide à Ly, il la devança. Mais d’une manière qui déplut grandement à la jeune femme au visage sévère qui le lui fit bien rapidement comprendre. La réplique fut sèche et cinglante…
Mais… Tiens…
Comme c’était amusant ; enfin, ironiquement parlant ; de voir cet air contrit et navré sur le visage de leur ‘‘parrain’’. Cette expression et cette attitude, oui, voilà ce qui se rapprochait plus de l’Ozone qu’elles avaient connu auparavant.
Oui, mais, elle aurait préféré que la baffe ne tombe pas, mais certainement que Ly n’avait pas trouvé là d’autre moyen de se défendre face à cette… ‘‘intrusion’’ ?...
Pauvre Ozone…
Et pauvre Ly…
Les liens fraternels qu’elle était censée posséder avec ce garçon n’était déjà pas une chose facile à accepter, alors… des liens plus profonds et complexes encore… C’était un sacré sac de nœuds que devraient démêler ces deux là. Mais quelque part… elle les…
Non !
C’était idiot !
Et elle le savait !
Secouant la tête, Tsuki adressa un sourire immensément chaleureux à Ly. Encore un de ces sourire destinés à masquer ses sentiments.
‘‘Si tu désires d’abord t’entretenir avec lui Ly-san, je pourrais parfaitement comprendre. Peut-être que cela vous ferait du bien à l’un, comme à l’autre. Même si je peux me tromper… Enfin, toujours est-il que, moi, je peux attendre. J’ai toujours été très patiente.’’
Elle tourna ensuite un visage tout aussi souriant, bien que, d’un sourire différent et bien moins chaleureux que celui qu’elle avait précédemment offert à Ly.
‘‘Et n’aies crainte, je serai une sage et obéissante petite sœur et ne m’éloignerai pas trop, juste assez pour pouvoir vous laisser converser en toute tranquillité.’’
Si Ly lui avait promis une conversation, il n’avait jamais été question de priorité sur d’autres choses qu’elle aurait eu à faire. Le choix de ce qu’elle désirait faire avant tout n’appartenait donc qu’à elle, et elle s’y conformerait, tout simplement.
Et dans le fond, elle aurait aussi vraiment aimé que les choses s’arrangent entre ces deux là…
Encore l’un de ces fols et naïfs espoirs bien égoïstes.
Ne changerait-elle donc jamais ?... |
| | Le jeune enfant maudit tomba littéralement au sol dans un bruit sourd. Après tout il l’avait peut être bien chercher.
Il regarda en arrière et remarque que Marichka n’avait rien vu, il trouva même étonnant le faite qu’elle ait suivit les capitaine.
Il écouta Ly et observa de son œil vert Tsuki.
« je croit que je vous devrait à toute deux des excuses…et des explications… Mais je t'attendrait... Pour le moment je vais rester ici, histoire de me reposer...» |
| | SBAF !
C’est d’une baffe magistrale, à mi-chemin entre la gifle et le coup de poing, que Ly avait répondu à l’attention d’Ozone, baffe dont les échos se répercutèrent un long moment dans l’usine vide. Elle s’était peut-être rendu compte qu’il n’avait fait cela que pour l’aider, comme précédemment, où c’était lui qui avait repoussé son hollow intérieur, mais n’avait pu empêcher ce réflexe, induit par la colère qui l’avait envahie dès qu’elle avait senti le contact de l’enfant maudit sur sa peau. Ly n’était pas au meilleur de sa forme, mais le coup avait été lourd, et, combiné à l’état de faiblesse d’Ozone, devait au moins l’avoir envoyé au sol… mais la jeune femme n’avait même pas regardé le résultat de son coup, et avait immédiatement tourné le dos au jeune homme. On aurait pu penser que c’était par mépris, cependant, quiconque aurait regardé son visage à cet instant aurait pu y lire le trouble qui l’animait, quand bien même elle essayait comme à son habitude de le cacher. Mais c’était peine perdue : dans ses yeux se lisait le doute qui l’assaillait, cette confusion de ne plus savoir que penser. La colère la rendait irrémédiablement aveugle, et encline à agir sans réfléchir, seulement, juste après, alors qu’elle reprenait ses esprits, la jeune femme se sentait prise de remords. Allons bon, c’était nouveau ça ! Pourquoi était-ce à elle de se sentir coupable ? Si Ozone n’avait pas agis de la sorte, ils ne se retrouveraient pas dans cette situation, où Ly n’arrivait même pas à savoir ce qu’elle pensait au juste. De son point de vue, c’était toujours une trahison, de la part d’un homme qui avait profité de la situation, et de sa personne. Alors il méritait cette gifle, point barre. Sauf que dans son état, c’était peut-être un peu trop, car il ne faut pas oublier qu’il était venu la chercher en plein territoire ennemi…Décidemment, elle n’arrivait vraiment pas à avoir une opinion arrêtée sur Ozone, et la façon d’agir avec lui… Il y avait trop de tension entre eux, trop d’incompréhension…
"Ne me touche pas…" murmura-t-elle, plus pour elle-même que pour Ozone.
En fait, pour tout dire, si elle regrettait son geste, c’était aussi à cause de la spectatrice de la scène. Pourquoi n’avait-elle pas retenueson bras devant Tsuki ?! Alors que ce qu’elle aurait voulu, c’était montrer à son amie que les choses n’étaient pas si compliquées qu’on pouvait le croire, et que tout finirait par rentrer dans l’ordre… vision un peu trop utopiste certes, mais la pauvre jeune femme aux yeux gris avait besoin qu’on la rassure de la sorte, et non pas qu’on lui montre ce genre choses. Déjà qu’elle doutait sur son frère, il fallait que Ly en rajoute par-dessus…
Ly devait-elle s’excuser ? L’eurasienne n’en avait aucune envie, puisqu’Ozone l’avait bien cherché, mais en même temps, elle n’avait jamais voulu aller aussi loin. Que faire ? Ecouter sa fierté, et ne pas avouer ses erreurs ? En ces temps troublés, Ly ne voulait montrer aucune faiblesse, ni passer pour un monstre sans cœur… Et en plus, c’était grâce à lui que ce monstre ne s’était pas encore une fois emparé d’elle, au risque qu’elle blesse la pauvre Tsuki. Pardon, merci, ou les deux ? Nouveau dilemme pour la jeune shinigami. Inextricable ? Non, il y avait peut-être une solution pour "arranger" les choses…
"Ozone, finit-elle par dire, d’une voix toujours aussi faible. Il va falloir que nous parlions tous les deux… J’ai promis à ta sœur de parler avec elle d’abord, mais plus tard, ce sera notre tour… J’ai besoin… d’explications. J’essayerai de me calmer d’ici-là."
Ly avait abandonné l’idée de faire des excuses à Ozone, vous l’avez compris, du moins pour l’instant. Par contre, ses yeux cherchèrent les yeux gris de Tsuki, afin de faire comprendre à la jeune femme à quel point elle était désolée de la scène qu’elle lui avait offerte. |
| | Mais ce ne fut pas ls capitaine qui arriva derrière les deux jeunes femmes mais bel et bien le jeune homme qui avait été précédemment le sujet de la conversation.
Il avait entendu la dernière parole de Ly qui semblait tenter de lutter contre son hollow intérieurs.
Il posa aussi rapidement qu’il le pouvait son bras sur l’épaule de la jeune femme avant quelle ne le rejettent…
Elle pu alors ressentir une légère chaleurs à cet endroit, une chaleurs qui n’avait pour but que de l’apaiser.
« Je suis désolez, c’est tout ce que je peut faire pour le moment… » |
| | L’euphémisme de Tsuki n’était évidemment pas passé inaperçu aux oreilles de Ly. Comment aurait-il pu en être autrement ? La jeune femme aux yeux gris n’avait rien fait pour le cacher, dissimuler le fait que les retrouvailles avec son frère n’avaient pas été celles escomptées. Un homme différent s’était tenu devant elle, loin de l’image qu’elle s’en faisait, ou peut-être dont elle se souvenait, un être qui n’avait plus rien à voir avec le Ozone que Ly elle-même avait connu. Connu… l’avait-elle réellement connu ? C’était la question qu’elle se posait depuis qu’on lui avait rapporté la conduite de ce dernier. Mais, sous le coup de l’émotion, encore si vive lorsqu’il s’agissait d’Ozone, elle n’avait pas vraiment pris conscience de la situation de son amie : si Ly était blessée, Tsuki devait l’être bien plus…
Ly aurait bien voulu rassurer la jeune fille aux yeux clairs, seulement, elle-même était bien trop troublée, et trop impliquée pour trouver les mots qu’il aurait fallu. Les propres sentiments de Ly ne lui avaient jamais semblés aussi emmêlés ; même si elle avait déjà eu son lot de misère dans sa vie, rarement elle s’était retrouvée incapable de dire ce qu’elle ressentait, d’exprimer concrètement ce qui tourmentait son âme. C’était bien le cas cette fois, la jeune eurasienne nageait en pleine confusion, dans un océan de certitudes évanouies, un flot d’impression diffuses, qui s’évanouissaient dès qu’elle pensait avoir mis le doigt dessus. Alors, comment pouvait-elle aider son amie, si elle-même ne savait pas où elle en était ?
"Je suis navrée Tsuki… dit-elle tout de même, si Ozone n’est pas ce que nous attendions toutes les deux. Je ne sais plus quoi penser à propos de lui… et je ne voudrais même pas y penser tout court. Il m’a… il nous a… que pourrait-on dire, trahies ? Je ne sais pas ce que tu ressens, je peux juste imaginer qu’il t’a déçue autant que moi, si ce n’est plus. Et je ne peux lui trouver d’excuses. Quand bien même je le voudrais, je n’y arrive pas… A quoi bon se leurrer ? Ozone est différent… J’imagine qu’il dira qu’il avait une bonne raison, tout comme pour moi…
Tout ce que je dis n’a pas de sens, hein ? reprit-elle après un long soupir. Je ne sais même plus où j’en suis…"
Lâchant subitement la main de son amie, Ly fit un pas en arrière, en portant les mains à ses tempes. Elle avait reconnu la tentative d’incursion du hollow en elle, ce nouvel essai afin de prendre le contrôle de ce corps qui abritait deux entités, dont une seule était légitime, et tentait tant bien que mal de ne pas y céder. Cette fois-ci, au lieu de se laisser glisser dans les limbes dont elle avait fait connaissance auparavant, Ly luttait, afin de garder les idées le plus clair possible, et ne pas sombrer dans cet abîme où voulait l’entraîner ce monstre, afin de mieux la submerger. Seulement, lutter ne signifiait pas une victoire certaine, voilà pourquoi la jeune femme avait reculé, afin que son amie se trouve à distance au cas où elle finirait par chanceler devant le hollow. Le temps que les capitaines arrivent, pour pouvoir la contenir…
"Tsuki… ne t’approche pas, je t’en prie. Je ne veux pas qu’ il te fasse de mal…" |
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